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DU' DÉPARTEMENT DE L'AVEYRON;
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STATISTIQUE MINÉRALOGIQUE
Legont entre dans l'Aveyron , pour se jeter bientôt après dans la Truyère, presque vis-à-vis le village de Campouriez. Il en est de même de la Selve, qui sépare de l'Est à l'Ouest le bassin du Lot d'avec celui de
la Truyère ; c'est ce ruisseau auquel viennent se réunir tous ceux qui découlent des montagnes volcaniques de la Guyole ;c'est aussi lui qui fixe, par rapport à la Truyère , la plus (Fraude largeur du plateau oraintenx que
déjà désigné sous le nom de la riadene , et
qui s'étend parallèlement à cette rivière, depuis Cantoin jusques à son confluent avec la Selve, et même au-delà jusques à Entraigues ; sa largeur est égale à la distance de la rive droite
de la Selve à la rive gauche de la Truyère. Ce plateau est séparé do la Lozère dans sa longueur par les montagnes volcaniques de Lacalm et la Gu-yole : il est traversé par Cantoin' une foule de petits ruisseaux qui vont se jeter directement dans la Truyère , ou bien encore dans la Solvet ou la Selve, qui dérivent de la même région ; ils coulent au milieu. de roches schisteuses extrêmement escarpées, et dont la hauteur excède quelquefois celle de 150 mètres ; leur -sommité est presque toujours recouverte par des laves qui se sont fait jour à
travers, et qui proviemtmt encore du détritus des montagnes volcaniques : celles-ci forment cl'horizon le plus élevé du plateau graniteux dont les bas-fonds contiennent aussi du kaolin ou du petuntzé , et qui coïncide parfaitement avec celui de même nature, compris dans le bassin d u Lot , et dont n'est séparé que par la Selve.
C'est ainsi qu'on traverse , depuis Cantoin
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jusqu'à Sain t-Amand , en s'avançant vers la rive
gauche de la Truyère, un pays extrêmement coupé, et d'une physionomie sauvage qui atteste l'ancienneté de son Origine. Rien n'est plus commun que d'y rencontrer des précipices
d'autant plus. effrayans , que la roche semble s'entr'ouvrir presqu'à pic sous vos
pieds, Vous donne la facilité.d'en mesurer tout le contour, du haut en bas, Une étendue en. longueur très-considérable , tandis que les
cieux rives sont très - rapprochées l'une de l'autre. C'est dans l'un de ces abîmes , situés sur la. Truyère elle - même, que l'on prétend avoir rencontré le petit aigle. Il paraît que la chaleur -y est si grande, que l'on en profite pour mettre.
à l'abri des rigueurs de l'hiver le menu bétail du pays : on les y descend successivement avec
une corde, aussi-bien que leur conducteur, et .on ne les remonte au jour qu'a l'époque dela belle saison où ils retrouvent à la surface du sol des plantes qui avaient servi à les entretenir pendant tout l'hiver dans les bas-fonds. Il est aisé de concevoir, d'après cette description , que les deux rives de la Truyère offrent de grands cscarpemens ; et c'est là qu'on est à même de reconnaître la nature des roches qui composent cette masse de terrain dans toute sa profondeur. Il paraît que le schiste quartzeux forme constamment le lit de la rivière, et qu'il
se continue presque jusqu'à la sommité du.
plateau, où il est recouvert par des monticules granitiques, dont la plupart, en se d.écomposant , donne naissance à une argile blanchâtre,
et de la plus grande pureté. Ces mêmes schistes