Journal des Mines (1806, volume 20) [Image 174]

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334 CHANGEMENT DE QUELQUES VÉGÉTAUX

réactifs ont prouvé que cet extrait n'avait rien de minéral. Voici les essais de l'auteur à cet égard. Il fit digérer 250 grains de ce schiste pulvérisé, dans six onces d'eàu distillée (1). La liqueur prit une couleur brun foncé. Le Elle avait une saveur à peine sensible le inuriate debaryte, et prussiate de potasse de poisson n'y produisirent la solution de colle aucun précipité. Le nitrate d'argent y fit pa-

raître un faible nuage. Le sulfate de fer produisit lentement un précipité bien foncé; et le

muriate d'étain un précipité blanc. Une longue exposition à l'air décomposa en

Partie la solution. Le précipité brun qui se

forma ne put être redissous dans l'eau. On évapora à siccité une portion de l'extrait,, on en obtint un sédiment brun, redissoluble en partie. Le résidu, dans les deux cas ci-dessus, parut insoluble à l'alcohol et à l'éther. Lorsqu'on essaya de le brûler, il donna de la fumée, et l'odeur du végétal très caractérisée. 25o grains de schiste ne donnèrent que trois grains,d'extrait : et, si l'on considère l'ensemble des propriétés de la solution aqueuse , sa décomposition partielle et son dépôt par l'évapo(1) L'auteur ne parle que de digestion; nous soupçonnons qu'il fit bouillir le mélange , et obtint par conséquent une -décoction,

, etc. 335 ration, lente ou rapide; l'insolubilité du résidu dans l'eau , l'alcohol ou l'éther ; la fumée et l'odeur particulière manifestées clans l'acte de la combustion ; les précipités formés les réactifs salin o-métalliques , on ne peutpar guère douter qu'on n'eût obtenu de ce schiste traité à l'eau , un véritable extrait végétal, modifié peut-être jusques à un certain degré , mais qui conservait encore toutes les propriétés carac-: EN BITUME

téristiques de cette substance.

On fit digérer ensuite pendant deux jours dans l'alcohol la poudre du schiste traitée 'à l'eau dans l'expérience précédente on obtint ainsi une teinture jaune pâle, qui : par poration donna environ un grain d'une l'évasubstance jaune, transparente, et ayant les propriétés d'une résine. Il paraît donc que les feuillets de ce schiste ramarquable, contiennent une matière très-analogue à l'extrait végétal, et une petite portion

de résine. La solution de colle animale n'ayant aucun effet dans la décoction , il y a 'produit de croire que celle-ci ne contenait point de lieu tannin. ,Mais comme ce principe pourrait s'être trouvé combiné avec l'alumine du schiste , l'auteur traita une portion de celui-ci clans l'acide muriatique ; et après avoir filtré et évaporé presque à siccité, mais avec un léger excès d'acide, délaya le résidu dans l'eau ; le prussiate de il potasse y donna alors un précipité bleu, l'ammo-

niaque, un précipité jaunâtre ; la solution de, muriate d'étain, un précipité blanc ; mais la

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le