Journal des Mines (1807, volume 22) [Image 28]

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STATISTIQU/1

par mètre cube jusqu'à Souillac, et 219 francs

f

jusqu'à Paris. conTons les rapports sous lesquels on peut favode Cairns, lui sont sidérer la serpentine rables. La pierre ne laisse rien à désirer quant à sa couleur, sa solidité, et la faculté de recevoir Conseil un beau poli : elle a été jugée, soit par le meilleurs des Mines de l'Empire, soit par les artistes de Paris. Le volume des blocs a augmenté successiveà mesure qu'on s'est avancé 'dans le corps ment'de la montagne. On a extrait des masses de deux mètres cubes; ce qui fait espérer qu'on en trouvera par la suite de plus considérables, et qu'il sera possible de tailler des fûts de colonne d'une seule pièce. On sait que la serpentine est susceptiblecl'un emploi extrêmement varié. Elle est plus propre que toute autre sorte de marbre à la décoration intérieure des grands édifices. Le pied de la carrière est baigné par la rivière du Cer, , dont les eaux sont très-abondantes, et font tourner un grand nombre dé .moulins à blé. Il serait possible de convertir un. de ces moulins en atelier de sciage et même de polissage. On pourrait alors expédier une partie de la serpentine toute travaillée. La distance à ,la Dordogne est peu considérable. On pourrait , sans beaucoup de frais, tracer un nouyea chemin qui .suivrait le vallon 'du Cer, et qui serait beaucoup plus court que Celui dont ii faut se servir actuellement. On a la faculté d'expédier les produits de la '

DU I:dPARTEMENT DU LOT.

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carrière aux moindres frais possibles, puisqu'ils peuvent être embarqués presqu'immédiatement sur la Dordogne, et transportés en-

suite par mer. Enfin si on veut calculer seulement, d'après les données précédentes , on verra que,dans les circonttan ces les plus défavorables-à:la 'carrière de Cabus, le mètre cube de serpentine , ne reviendrait qu'à 303 francs rendu à Paris. Or, on sait que c'est à peu près le prix du marbre le plus commun. Mais la serpentine a une valeur beaucoup plus considérable; en la sup-

posant seulement égale à celle dû marbre

blanc de Cararre; on pourrait la vendre 600 fr. le mètre cube , et retirer par conséquent plus de 8o pour des avances en tout genre.

D'après toutes les données qui viennent

d'être exposées, nous nous croyons autorisés à conclure que l'exploitation de la carrière de marbre serpentine de Cabus, ne pOurra être que très-avantageuse, soit pour les. entrepreneurs, soit pour le Département soit pour le commerce en général. Les entrepreneurs retireront à coup sen- un intérêt considérable de leur mise de fonds ; le Département verra une nouvelle branche d'industrie s'ouvrir clans son sein ; et le commerce aura à sa disposition une matière première jusqu'ici très-chère et trèsrare, et que les arts de luxe s'empresseront de mettre en oeuvre dès qu'ils .pourront l'obtenir à un prix modéré.