Journal des Mines (1807, volume 22) [Image 122]

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238SUR LA FORMATION ARTIFICIEL Le

Seconde expérience. Un mélange semblable

au précédent , contenant seulement plus de soufre, fut mis dans un creuset brasqué et recouvert de poussière de 'charbon. Les va-

peurs de soufre se Manifestèrent à la première

chaleur que ressentit le creuset ; il y eut une explosion lorsque celui ci fut rouge , et une grande quantité de zinc vint brûler au dehors. Je ne trouvai dans le creuset qu'une substance blanche , faiblement agglutinée et en petite quantité , qui en se dissolvant aVeC effervescence dans l'acide nitrique, laissait surnager

beaucoup de soufre. C'était du sulfure de zinc. Troisième expérience. Je iniS dans un creute légèrement brasqué avec du soufre, un mélange semblable aux autres, et j e le recouvris de soufre. Le soufre se vaporisait depuis quelque tems , lorsqu'il se fit une explosion assez forte qui fit sortir beaucoup de zinc et de soufre hors du creuset je tins le creuset rouge pendant une demi-heure. Je trouvai dans le creuset refroidi une substance blanche légèrement jaunâtre, un peu adhérente aux parois , qui se dissolvait dans l'acide nitrique avec dégagement de gaz nitreux, et laissait du soufre : avec l'acide muriatique elle donnait du gaz hydrogène sulfuré. C'était du sulfure de zinc, dont je pus recueillir environs 3 grammes pour être analysés. Quatrième expérience. J'ai obtenu une: seconde fois le même résultat, en opérant de la même manière.

Cinquième expérience. Désirant faire une expérience exacte qui pût servir à déterminer les proportions du composé formé, je tentai la même expérience dans une cornue de -verre,

U SULFURE DE ZINC.

sur lo grammes de zinc métallique. Je chauffai doucement le soufre se fondit, une partie se sublima , et le zinc paraissait se rassembler au fond de la cornue ; il se fit une première explosion accompagnée d'une lumière très-rouge, puis une seconde qui brisa l'appareil. Cet événement ne me permit pas d'observer le résultat de l'opération; mais cette détonation paraît devoir être attribuée à l'action des deux substances en contact. On observe un phéripmène semblable lorsqu'on opère la combinaison du soufre avec le cuivre et M. Descostils a vu le -même

effet avoir lieu, en faisant l'alliage de zinc et de platine. Ces expériences prouvent donc la possibilité d'unir immédiatement (i) le soi:rire avec le zinc, et si l'on n'en peut déduire de suite les propor-

tions du composé, cela tient uniquement à ce que la combinaison se fait si subitement , que la chaleur dégagée vaporise les substances en. contact. 'Sixième expérience. J'ai examiné le résultat de l'expérience 3 sous divers points de vue. Je nie suis assuré qu'il ne contenait point de sulfate de zinc en le traitant par le carbonate de potasse. J'ai en-suite déterminé avec soin la quantité de soufre qu'elle contenait, malgré que je ne prétendisse point regarder le résultat comme devant servir à fixer les proportions da

sulfure de zinc artificiel , principalement à

(i) A moins qu'on ne suppose que l'oxygène a pu agir

comme intermède , en oxydant d'abord le métal ; mais cela ne me paraît point vraisemblable, parce qu'il n'y a pas est de sulfate de zinc de formé.