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OBSERIUTIONS MINERALOGIQUES
aérée. L'air que nous essayâmes était non-seulement d'une mine, mais pris dans un endroit assez étroit, où sept hommes respiraient, et où trois flambeaux contribuaient encore à décomposer l'air. Il parait donc que l'air-des mines de sel de Wieliczk.a contient plus de gaz oxygène que l'air atmosphérique. En effet, bien loin de
jamais éprouver la moindre incommodité en respirant dans les profondeurs les plus considérables des salines, à Aussée en Styrie, à Berchtes-
gaden , à Bochnia à Hallein en Salzbourg, à Hallstads et Jschl , dans la Haute Autriche, et à Wieliczka j'y trouvais pl utôt toujours quelque chose de rafraîchissant dans l'air de ces mines. Les officiers des mines de Wieliczka m'assuraient qu'ils n'éprouvaient jamais la moindre gêne-dans la respiration ,.et qu'ils sentaient toujours plus d'apétit après avoir été quelques heures aux mines. Les ouvriers et les mineurs s'y trouvent à merveille, et atteignent un âge assez avancé de 6o à 70 ans. Les chevaux même ., dont il y a une quarantaine dans ces mines, s'y portent très-bien, et restent souvent six à Sept ans sans jamais éprouver le moindre accident. Mais quelle que soit la pureté de l'air- aux mines de Wieliczka , il y a pourtant des places où, de teins en tems , il se dégage du gaz hydrogène sulfuré qui s'enflamme aux lampes, et qui menace la vie des Ouvriers. Il y a encore
à Wieliczka un officier des mines, qui , s'approchant avec trop de hardiesse d'un endroit pareil, manqua d'avoir ses habits brûlés sur son ,corps. Ce gaz n'a cependant pas mis le feu à ces mines autant de fois que la négligence des ouvriers. On voit encore dans la
FAITS galerie de Cunégonde , les restes charbonnés du.
boisage qui a été tout en feu.
-On m'a dit que la température -constante aux mines de Wieliczka était + 8° de R. ;je l'ai trou-
vée + o au premier étage, + 8 au second,
et --I- 9 à la profondeur de 1o8 toises. Il serait utile que les offiçiers des mines plaçassent des baromètres et des thermomètres à différentes profondeurs, et qu'ils les fissent observer avec soin. L'atmosphérologie en profiterait infiniment. La manière de travailler dans ces mines est un peu différente de celle de Bochnia que je
vous ai décrite. On a d'abord divisé toute la
masse de sel qui se trouve à Wieliczka en trois champs : le champ Nouveau, le Vieux champ, et le champ de Janina. Le champ Nouveau -a trois ateliers ou plutôt trois endroits , trois masses o-à l'on exploite le sel : on les ,appelle Danielowicz , Regis et Gorsko. Le champ Vieux contient trois autres ateliers, Pozavvola Lo-ys et Buzanyn ; le champ de Janina enfin n'a que deux ateliers, Janina et Josephe. -Chacune de ces masses ou ateliers a son puits par lequel on tire le sel; il y a cri outre un puits par lequel les ouvriers passent sur les échelles, un autre puits dans lequel se trouve le grand esca-
lier, et un troisième qui est des plus anciens, qu'on a destiné pour en tirer un jour :les eaux salées qu'on fera évaporer dès qu'on aura pra-
tiqué un réservoir assez solide et ferme dans les mines même. -On fait descendre les personnes qui viennent visiter ces mines par le puits -de Danielowicz. Il est le .plus proche du bureau,,, et n'a ci,ne 34