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OBSERVATIONS MINIIRALOGIQUES
toises de profondeur. La manière de descendre est la meme qu'à Bochnia : mais le gouffre dans lequel on descend à Wieliczka étant plus large, et formant un trou de 45 pieds quarrés , cette opération y est d'autant plus désagréable, que j e ne pouvais pas me persuader de braver encore
une fois la sensation que j'éprouvai en me
voyant suspendu si gauchement sur un abîme de 34 toises , et je préférai de passer par le grand escalier qui se trouve au-dessus. Cet escalier est un ouvrage superbe il est à vis, et ses 476 gradins sur lesquels on descend jusqu'à no toises de profondeur sont en bois ; mais ses parois sont massives et bâties en briques et en pierres de taille. Il faut connaître toute la paresse des Polonais pour concevoir comment ils peuvent préférer de se laisser descendre et monter comme un bloc de sel au puits de Danielovvicz,.
au lieu de marcher sur cet escalier magnifique.. Les galeries dans les mines d.e Wieliczka sont superbes : elles ressemblent plutôt à des corri-
dors d'un palais souterrain qu'a des galeries
d'Une mine. Dans le champ Nouveau vous ne
voyez guère de charpente: Lorsqu'il faut du support aux parois ou à la voûte, on se sert des niasses de sel impur taillées en cubes, et on en construit des murailles qui résistent mieux à la compression énorme de la montagne que de faibles pièces de bois. On remplit aussi de ces pierres, s'il est nécessaire , les cavités qui se font par l'exploitation suecessive de ces mines. A présent, l'exploitation se fait assez régu-
lièrement; Mais du tems des. Polonais, où le Roi donnait des parties de ces mines en ferme à des particuliers, on exploitait très-mai, et,
FAITES EN GALICIE. 93 comme on dit, pargrapillag-e (raubbazz). Cette irrégularité a oblige les Autrichiens à travailler plusieurs années au support des masses qui menaçaient de s'écrouler par les énormes cavités qu'on avait faites. Les Polonais faisaient leurs supports, lorsqu'ils en faisaient , avec des tas de bois (kastenbau) qui détruisaient les forêts en supportant mal les mines. Voici la manière de travailler dans ces mines. Si l'on trouve dans une galerie une masse de sel qui, tant par sa qualité que par sa position en rapport des autres galeries et cavités (qu'on appelle chambres) , donne l'espérance d'une exploitation considérable, c'est- à - dire , une masse de sel de plusieurs centaines de toises cubes , on commence ou par tailler des pièces fbrmales (fornzalstucke) (comme à Bochnia), si la nature de l'endroit ne permet des masses plus grandes, ou bien on emploie la poudre à canon pour faire sauter des masses irrégulières. Si l'on
se sert de la poudre, on travaille, comme à
Bochnia , en fabriquant des miroirs (spieg-el). On met ici, la méthode de Jessop n'étant pas connue, quatre onces de poudre sur une mesure ( maass) (251 pouces de Vienne ou 28 pouces de Dresde ) (1). Une pièce formate a 19 pouces de Vienne de longueur, iode largeur, 7 de hauteur , et pèse environ un quintal. L'ouvrier gagne sur la taille 3 J kreutzer.
On ne taille pas des miroirs à Wieliczka comme à Bochnia ; on. y coupe les grandes masses de sel en cylindres arrondis à leurs deux bouts, ou plutôt en ovoïdes, qu'on ap-
c,1
(i) Deux tiers de mètre,