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OBSERVATIONS MINÉRALOGIQUES
de ces mines, et que vous devez connaître par l'éloge que l'on fait de lui à si juste titre dans les Voyages de Townson , ces lits paraissent
etre horizontaux, vu qu'on touche le soufre à la profondeur d'une toise et demie vers le nord ou le terrain. s'aplanit, et qu'on ne le trouve qu'a 23 toises vers le midi, où le terrain
monte subitement à la hauteur de 8o toises, en formant des côtes qui s'appuient aux premiers promontoirs des crapacs.
Il y a une vingtaine de puits dont on retire le soufre à différentes profondeurs de 6,9 à 20
toises et au-delà. Mais quelle petite que soit' !cette profondeur, et quelque peu considérable que soit la long-' ueur des galeries qui ne s'étendent guère au-delà de 3o a 4o toises, l'ex-
ploitation du soufre dans ces mines est pourtant aussi pénible que dangereuse. Il y a d'abord une quantité d'eau dans les mines qu'on doit, faute d'une galerie d'écoulement (ethstollen), et faute de toute autre machine pra-
ticable sans eau, faire pomper par des hommes, Un des ci - devant propriétaires de ces minesy établit une pompe à feu : mais établir une
pompe à feu en Galicie était la chose impossible. La maladresse des paysans polonais la mit bientôt hors d'état de servir , et il ne se
trouva personne qui la sut réparer, D'ailleurs
, l'administration et le chauffage d'une pareille pompe. à feu , coûte au - delà de
6000 florins par an. On ne connaît pas le bélier hydraulique ici. M. de Lebz,eltern a proposé une galerie d'écoulement pour dériver toutes les eaux de toutes les mines : cette galerie coûterait 70,900 florins mais elle est
FAITES EN GALICIE., 103 aussi le moyen unique pour s'épargner des dépenses plus considérables. Un autre inconvénient dans le travail de ces min.es, c'est le mauvais air qui s'y trouve, et qui est extrêmement dangereux. mineur périt il y a quelques mois , et un Un autre fut sauvé avec peine. Peut-être qu'il y a du gaz hydrogène sulfuré-carbonisé-arsenié ; car il y a des pièces de marne, sur-tout de celle qui contient un peu trop d'argile, qui sont arsenifères. Une odeur d'ail se dégage lorsqu'on les chauffe for-
tement. On se sert de petits fourneaux qu'on place dans les conduits de bois (wettertutten), destinés à aérer les galeries. En chauffant ces fourneaux, et en raréfiant par ce moyen l'air
qui les entoure, on produit un courant d'air qui permettait le travail dans la chaleur même de l'été passé. Des lampes seules, placées dans ces conduits de bois, suffisent, dans quelques puits, pour satisfaire à ce but. Un troisième embarras enfin dans l'exploitation de ces mines, vient de la nature même de la pierre dans laquelle se trouve le soufre : elle est très-tendre, trèssujette à s'ébouler; il faut boiser à chaque pas qu'on fait. Pour vous faire voir combien tout est renchéri en Galicie, et combien le travail des mines y est devenu coûteux, il vous suffira de savoir qu'on payait, il y a deux ans, 9 fl. pour la toise cube , et qu'on doit actuellement payer, pour la même mesure, 6o fi. On avait 5o mineurs à Sworzovvicé en vembre 1807, et ioo ouvriers employés noaux pompes, aux guindas, et à briser les mines qui tiennent environ huit livres de soufre par quintal. On doit faire briser les mines au marteau,
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