Journal des Mines (1808, volume 23) [Image 55]

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OBSERVATIONS MIN ÉRALOGIQU ES

position malheureuse au nord des crapacs. C'est dans les ravins faits par ces coteaux , que la

neige portée par les vents séjourne plus longtems , en y trouvant quelques heures de plus d'ombre et d'abri contre les vents du dégel. Ces ravins ont quelquefois une pente extrêmement rapide , de manière à former des précipices d'autant plus dangereux , que le terrain s'écroule sans cesse. Le sol marneux y est si léger et si peu soutenu par des pierres, qu'il ne forme même, à plusieurs toises de profondeur, qu'un monceau de terre légèrement endurci. Les pentes et contrepentes de ces petits coteaux, nus et froids, donnent aux paysages de la Galicie, l'air des petits paysages de Sibérie qu'on voit dessinés dans les relations des voyages en ce pays désert. La légèreté du sol rend dans ce pays la construction des chaussées extrêmement difficile et leur entretien très dispendieux. Un autre inconvénient , qui résultel de cette légèreté ex-

trême,, c'est le dégât occasionné par les ri-

vières. Si elles sont petites, et peu sujettes àdes crues subites, elles ont un cours très-sinueux, et creusent , pour ainsi dire , le sol à plusieurs toises de profondeur. Leurs rives sont quelquefois si escarpées, qu'il faut un pont de

plusieurs toises de hauteur sur un ruisseau qu'on franchirait en deux sauts. Si au con-

traire ces rivières sont plus considérables , et que leur pente soit plus rapide, elles emportent le sol sur leurs deux rives , de manière à former un lit d'un quart de lieue et au-delà

de largeur. Je ne dis pas trop, en soutenant que le Danemarck n'a pas autant d:acres de

FAITES EN GALICIE.

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terre labourée, que les eaux en ont ravagé en Galicie dans un sol des plus fertiles. Pourquoi les Galiciens qui aiment tant les saules , ne s'en servent-ils pas pour garantir les bords 'de ,Jeurs rivières ? Il paraît que les Seigneurs sont

trop riches pour avoir égard à quelques centaines d'acres , et que les paysans sont trop pauvres et trop las de la culture du sol de leur maître pour y penser sérieusement. Plus la terre est fertile , plus l'industrie de Mornifle qui l'habite est stérile. Entre Brzesco et Woynice , vous trouvez sur la chaussée des cailloux roulés de grès, et plus

rarement d'amphibole, de gneiss et de gra-

nite , charriés par le Dunyez. Vous passez par

.urie plaine marécageuse de Woynice à ce fleuve,

dont la rive orientale a une pente assez rapide_ Elle forme un coteau de marne assez considé-

rable, du sommet duquel vous voyez la ville de Tarnovv , entourée au midi des collines qui font les premières bases des crapacs. Entre Tarn ow et Pilsno , le terrain fbrme une

plaine entrecoupée de petites hauteurs et de

Marais d'où l'on extrait de la tourbe. Quelques endroits desquels on la retire, brûlaient lorsque

nous y passâmes, et je ne sais pas si on les allumait exprès pour faire du charbon de

tourbe, ou si c'est par accident que le feu -y avait

pris. Le bois étant si cher dans les plaines de la Galicie , on devrait porter la plus grande attention à tout ce qui en peut tenir lieu.

En descendant à Pilsno , on observe des

éboulemens de marne assez considérables, et après avoir passé la Wisloka , qui charrie des de grés roulés, on monte quelques côtes y, les

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