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et
SUR LA GiOLÔGIt.. mais que leur origine se rattache àdes époques' et à des circonstances différentes d'où sont venues les divisions en terrains primitifs, secondaires , tertiaires , etc. Lorsqu'on. a parcouru le Nord de la France., on peut -y distinguer d'abord deux grandes épo-' ques de formations générales , qui ont donne naissance à deux ordres de terrains qui diffèrent entre eux par plusieurs caractères, dont un des plus remarquables est que d'un côté les couches, 134
Les terrains du. IN-oni de la
France paraissent se diviser en deux grandes formations, ceux
sont toujours horizontales, et que de l'autre """hes inclinées, et ceux en cou- leur position ordinairement inclinée , varie de-
ches tacs. hrn.4°11- puis le plan vertical jusqu'au plan horizontal ;
mais ceci demande une petite digression. M. de Salissure a dit (t) que les couches des montagnes secondaires sont d'autant plus irré-
gulières, qu'elles s'approchent davantage des Les preiniers sont les plus anciens.
primitives. J'exprime ce principe de la manière. suivante : Dans un 1726 'Me bassin les terrains en couches inclinées sont toujours plus anciens que ceux en couches horizontales. Quand Cette, .
proposition ne serait pas, pour ainsi dire ., la traduction d'un principe posé par l'un de nos plus célèbres géologistes , par -le savant qui peut-être a le.plus observé la nature , il me
paraît que la théorie, loin de pouvoir la réfuter, conduirait seule. à l'établir ; car, quoi-
que nous ne connaissions pas les causes de l'inclinaison, nous convenons tous qu'elles doivent
leur origine à un. ordre de chose qui n'existe, plus ; aussi tous les auteurs qui ont entrepris. d'expliquer .ce phénomène, ont été forcés de (1) Voyage dans les Alpes, §. 287.
NORD DE
A FRANCE.' /35 supposer l'existence de différens effets qui ne Se renouvellent plus. Or , quelqu'aient été les causes de ces effets, on ne peut disconvenir qu'il est arrivé une époque où elles ont cessé
d'agir, et c'est alors qu'ont été formées les
couches horizontales. On. pourrait objecter que les causes d'inclinaison se reproduisaient dans un même bassin à .différentes époques, et qu'il pouvait se former alternativement des couches inclinées et des couches horizontales, mais ce
serait une hypothèse gratuite qui n'est encore fondée, de ma connaissance, sur aucune observation suffisante , et qui me semble même
très-difficile à admettre en théorie. A la-vérité, ce principe ne doit s'entendre que d'une manière générale ; car, ainsi que je l'ai observé, la variété d'inclinaison étant une des propriétés des couches inclinées, elles ont quelquefois une position semblable à celle des couches essentiellement horizontales. Il arrive aussi -
que ces dernières ont subi l'effet de quelques
causes accidentelles et locales qui les ont fortement inclinées ; niais ces espèces d'anomalies occupent rarement une étendue considérable, et comme il y a d'autres caractères qui coïncident avec cette division-, on peut presque toujours distinguer facilement ces deux grandes formations. En général, la niasse des terrains en couches inclinées de nos départemens septentrionaux, manifeste -des indices d'une origine plus ancienne que celle des terrains horizontaux : une partie ne contient pas de corps organisés, la portion qui en renferme présente des végétaux et des animaux différens des genres actuels, 4
Différences générales entre ces terrains.