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S'UR LA GiiOLOGIE
s'élèvent en forme de montagnes coniques audessus de tous les plateaux environnans , cesse près de Saverne (Bas-Rhum), et que de là jusqu'au Hundsruck , on ne trouve plus que du grès rouge en couches horizontales qui, considéré du côté de la plaine du Rhin, présente,
à la vérité, une suite d'escarpemens continuée .sans interruption des Vosges proprement dites , jusqu'au Donnersberg ; mais du côté de l'Est, les sommets de ces escarpemens correspondent au niveau ordinaire des plateaux de la Lorraine. Si nous comparons ensuite la nature des couches , nous ne remarquerons aucune ressemblance entre les granites des -Vosges et les ardoises du Hundsruck :
au contraire , nous trouverons an - delà du Rhin (m), dans les montagnes de la:Venera-
vie , les mêmes systèmes (le formations , les mêmes espèces de roches , la même direction des couches que dans le Hundsruck. Nous Verrons également les basaltes et les -Volcans éteints _
de l'Eiffel s'étendre sur la droite du Rhin,
jusqu'au milieu du royaume de Westphalie (2). Enfin M. Hanimer (3) nous apprend. que les Vosges-et les montagnes dé la Forêt-Noire se correspoydMt par leur aspect et leur composition i.ôn trouve les mêmes roches à peu près
de cdté et d'autre, la même direction des vallons latéraux« etc. Toutes ces observations (.1.)
Collini , page 278. Deluc , Lettres , etc. , tome V , page 361. Annales du li/juséllni d'Hist. nat. , t. VI, p. 356.
DIT NORD DE LA FRANCE.
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coïncident, non - seulement avec la direction du Nord-Est au Sud-Ouest , qu'on retrouve dans toutes ces couches , mais encore avec cette tendance générale de se diriger de l'Est à l'Ouest, qu'on remarque dans les principales chaînes de montagnes qui traversent l'Asie et l'Europe ; de sorte qu'il me paraît démontré que les terrains en couches inclinées du Nord de la France ne sont que les prolongemens , et pour ainsi dire les extrémités occidentales
des montagnes du centre de l'Allemagne. Dans cette idée, les Vosges elles-mêmes , au lieu de former une chaîne particulière dirigée du Sud
au Nord , ne seraient encore qu'une dépen-
dance des montagnes de l'Allemagne méridionale. Nous avons remarqué dans nos terrains en. couches inclinées deux fbrmations principales, les ardoises où il n'y a pas de corps organisés, et le terrain bituminifère qui en contient beaucoup. C'est l'alternative de ces deux formatiolis
qui paraît constituer le système de la masse
de ces terrains; car nous avons vu trois chaînes
d'ardoise séparées par autant de chaînes de calcaire bituminifère. Parmi les formations horizontales le grès rouge qui est la plus ancienne , occupe un vaste espace qui s'étend du Jura aux plaines
de la Roër , en recouvrant une partie des Vosges, du Hundsruck et de l'Eiffel : il est
suivi immédiatement de l'ancien calcaire horizontal , qui se prolonge. 'également du Jura
aux Ardennes ; vient ensuite la formation
Idée générale des terrains en couches horizontales du Nord de la France.