Journal des Mines (1809, volume 26) [Image 129]

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DANS LE DÉPARTEMENT DU CHER. f.i52 USINES EMPLOYÉES A LA FABRICAT. DU r-R.

eux et leurs animaux, je me renfermerai dans. ce qui se passe dans le département du Cher. Chaque bête de somme ne porte qu'un sac de charbon du poids de cent à cent vingt livres, ou d'une sachette de minerai pesant deux quintaux e cette dernière ' charge est plus forte, parce que le transport de la mine se fait d'ordinaire pendant la belle saison, lorsque lés chemins sont plus praticables.

Ces transports se payent à tant par sac ou sachette, ou plus souvent, à tant par charbon.-

nière ou par pipe de minerai, et les prix varient en raison de la distance des lieux où se chargent ces matières jusqu'à l'usine.; mais il est re, connu que tout compensé , la journée de- travail de chaque animal est payée 45, centimes ; et comme ces muletiers sont paresseux et adon-

nés au vin comme ils perdent des journées à aller d'une usine à l'autre, et comme enfin .ils manquent quelquefois d'ouvrage, ne saurait estimer qu'ils travaillent plus de 270 jours par an, ce qui réduit le profit. que chaque bête de somme rapporte annuellement à son matie 121 francs 50 centimes, et sur cette somme, le muletier doit trouver l'intérêt da prix de l'anirnal , le ferrage des pieds de devant, le renouvellement des harnois , sacs et sachette.s , ainsi que celui des animaux : il doit encore y trouver l'entretien et les gages des gars ;Tins., son entretien personnel , et les prolits.qu'il doit faire.:

ainsi, sans qu'il ait encore été question de

.nourriture des animaux, l'on voit à peine comment les autres dépenses peuvent être couvertes. Mais la vaine pâture et le .parcours , ces fléaux du département y pourvoiront.

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Tel mu etier qui n'a pas la propriété d'un artout pent de terre, ou qui même n'en a point du déparplusieurs viennent des dans le Cher ( car rnensvoisins),aura cependant ànourrir, penjant

toute l'ann ée,3o ou 40 mu lets aux dépen.s des cornnum es dans lesquelles il lui plaira d'aller travailler. D'abord , sous le prétexte de la vainepâture, terres use, comme de son patrimoine, de tontesles Cependant, du canton. vain.es,vagues et jachères

d'après les coutumes locales, les seuls propriétaires de ces terres y ont droit. Il parcourt aussi tous les communaux, et cependant ils appartiennent exclusivement à-telle ou telle commune. Ainsi, en supposant que 150 bêtes de somme sont employées au service d'une usine, comme chacun de ces animaux consomme autant que huit que bêtes à laine, on peut juger des dommagesdont rassemblemens dans des cantons causent ces la principale richesse consiste en des troupeaux de même bétail. Les muletiers croiraient-ils pouvoir profiter

pour de ces pâtures, parce qu'ils travaillent d'abord qui y ont droit ?Mais des propriétaires ces propriétaires ne pourraient y prétendre

que dans leur commune : .d'ailleurs il est plusieurs coutumes locales du Berri qui n'admettent aux pâtures communes que les seuls animaux qui servent à l'exploitation des terres

ou à la nourriture des usagers : elles en excluent

donc les animaux étrangers à la culture et seulement employés au service des usines établies d'après l'autorisation du Souverain, qui sûrementn'a pas entendu donner aux privilégiés des droits qu'ils n'avaient pas comme colons et usagers.