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258 USINES EINIPLOYES A LA FABRICAT. DU rElt
Mais , dira-t-on, si les futaies ont disparu, l'on a dû laisser sur pied les arbres qui parais-
saient donner l'espérance de devenir de bonnes
pièces de service , et les taillis venus sur les piles des arbres abattus, pourront un jour, par le moyen des baliveaux, devenir futaies. A cela je répondrai , 1°. que tant s'en faut qu'aux futaies abattues ayent succédé des taillis :
le domaine impérial possède, outre ses forêts, environ4,800 hectares de terres vaines et vagues, brandes ou bruyères.
L'étendue des terres appartenantes aux particuliers , et sur-tout aux communes, et qui se
trouvent aujourd'hui en friches, en landes et
bruyères, ou qui ne se cultivent qu'une fois tous les 12 ou 15 ans, pour doubler leur semence en avoine ou seigle, ne pourra être connue que par la confection du cadastre ; mais elle passe ce que
l'on peut s'en figurer, sur-tout si l'on y comprend la Sologne du Cher. Cependant, d'après
la tradition et les chartres , toutes ces terres ont été forêts, et elles ne se sont nullement reproduites, parce que les bêtes à laine n'ont cessé de brouter les jeunes pousses tant que les racines en ont jeté. 2.. Quant aux arbres laissés sur pied en abattant les futaies, il y a long-teins qu'on a observé que de tels arbres ne répondent pas aux espérances qu'ils semblaient donner ; comme avant
l'exploitation, ils ont été garantis de l'ardeur
du soleil et de la force des vents, leurs racines, pour l'ordinaire traînantes , sont facilement et de là, diminution dans la quantité des substances vitales qui se portaient à 'la ébranlées'
pile ; de plus , leur écorce n'ayant pas itc,
DANS LE Di:PARTEMENT DU CHER.
quis dans l'ombre cette rigidité que lui aurait donné le grand air, elle ouvre ses pores aux rayons du soleil, et la séve se frayant un passage, donne naissance à une multitude de bran-
ches qui revêtissent la partie inférieure de la pile, absorbent la au préjudice de la. partie supérieure qui séve' se dessèche : ainsi, ces arbres se trouvent arrêtés dans leurs croissances et ils ne tardent pas à périr.
30 Pour ce qui est des taillis venus sur de
vieilles souches , Réaumur en a dit ,. qu'ils sont une mauvaise ressource pour reproduire des fu-
taies ; que, si bon que soit le terrain , ils ne
fournissent jamais de fortes pièces, que tes baliveaux font périr les souches voisines par leur ombre. Buffon, qui est du même avis, ajoute
que le bois des baliveaux n'est pas de bonne qualité ; que la gelée fait grand tort aux taillis. qui en sont surchargés, parce qu'ils y jettent. l'ombre et y fixent l'humidité, et qu'il faut recourir à des moyens plus efficaces pour restaurer nos futaies, c'est7-à-dire aux semis. Aussi ne trouve-t-on dans les taillis de ce dé-
partement que des baliveaux laissés sur pied pour se conformer aux réglemens ; et dès la
3e coupe, on les abat pour avoir du bois
de chauffage, Ou tout au plus de petites pièces de service.
Ainsi donc, par la destruction des futaies
da Cher, l'Empire se trouve privé des ressources qu'il aurait pu y trouver pour sa marine ; le bois de bon service devient chaque année plus
rare dans le département4 et sans parler des défrichemens faits depuis deux siècles, ni des étendues de forêts bien plus considérables a.ban2
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