Journal des Mines (1809, volume 26) [Image 136]

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266 USINES EMPLOYÉES A LA FABRICAT. DU FER

1791, le faire extraire lui-meme, et puis le vendre à dire d'experts ; mais dans ce département, les propriétaires sont en.usage de vendre leurs droits aux maîtres de forge : ceux-ci s'arran-

gent avec des entrepreneurs nommés maîtres mineurs , qui se chargent de l'extraction , du premier lavage, et du transport de la mine jusqu'aux fourneaux. La pipe de mine qui a subi le premier lavage, se paye 5o centimes au propriétaire du sol d'où elle a été tirée ; et les mineurs gagnent 5o centimes par pipe de mine lavée, lorsqu'ils travaillent pour leur compte ; ou bien, depuis eo centimes jusqu'à 1 franc 20 centimes par journée, suivant les saisons'. Les laveurs gagnent i franc no centimes par pipe de mine lavée, et lorsqu'ils travaillent à la journée, ils gagnent no centimes de plus que les mineurs. La pipe de mine prête à mettre dans le fourreau, pèse environ quinze cents livres, et revient au maître de forge à 5 francs 3o centimes à partager comme il suit, savoir : -

Au propriétaire du sol Au mineur. Au laveur. . . . 1 Frais de transport 2 En supposant que la mine se tire à trois lieues du fourneau , et que cinq bêtes de

..

50, 50 10

25

s'omme payées sur le pied de 45 c. chacune , sont employées à ce transport. Profit présumé de l'entrepreneur. . . Triage, cassage et relavage qui se font à l'usine.

Total. .

.

45 5o 5

30

DANS' LE DÉPARTEMENT DU CHER .

267

L'on sent que ce prix varie en raison de l'é-

loignement du lieu de l'extraction jusqu'au fourneau. En 1790, ce prix était moindre d'un tiers qu'il ne l'est aujourd'hui , et il n'y a que

le dédommagement à donner au propriétaire du sol qui est resté le même. L'on estime que 4o ouvriers , tant mineurs que laveurs, sont occupés pour le service d'un fourneau ; ce sont de simples manoeuvres des communes voisines des lieux où se font les extractions, qui s'adonnent à ce genre de travail; mais seulement par intervalles , et lorsque les travaux de l'agriculture ou l'exploitation deS bois ne leur offrent pas de plus grands bénéfices. Il existe un moyen d'économiser le minerai, et

par suite, de n'avoir pas à bouleverser annuellenient d'aussi grandes surfaces de terres ; d'emplover moins de bras à l'extraction ,de la mine, de diminuer les frais de transports qui occupent tant de voituriers et d'animaux, et enfin, de consommer une moins grande quantité de char. bon, à l'aide. d'un ,bocembre. Cette machine a pour objet d'extraire du laitier tes parties métalliques qu'il contient : à cet effet, on jette ce laitier dans une caisse que traverse un courant

d'eau, et des, pilons armés de pointes d'acier et mis en jeu par une roue, brisent ce résidu, dont les parties terreuses étant entraînées par le courant qui traverse la caisse , il ne reste an

fond que les particules du métal que leur pesanteur -y à précipitées : dans une seconde caisse disposée en-dessous de la première, et sur le courant d'eau, se déposent les parties terreuses; et à l'issue de cette seconde caisse , les