Journal des Mines (1809, volume 26) [Image 181]

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356 SUBSTANCES DES Dlh'ART. DU MORPHIAN

s'il montrait clairement les rapports que les

roches ont entre elles , et sur-tout s'il faisait

connaître les espèces minéralogiques dont elles dérivent ou sont composées, et celles avec lesquelles elles ont plus d'affinités. Rien n'est plus inconvenant en effet, que de Dértit de. classifica- classer ensemble et de désigner par le même tion actuelle des ro- ).10M. , des substances qui n'ont d'autres rap+ dies. ,ports entre elles que de servir de gangue à des cristaux de feldspath ou d'autres substances minérales souvent fort dissemblables. Les noms de porphyres et de granites ont réuni tant de substances totalement étrangères, qu'ils ne peuvent plus être employés que comme adjectifs propres seulement à désigner le mode d'agré-

gation de plusieurs substanCes , et non à en nommer aucune. N'est-il pas ridicule de dési-, gner par le même nom l'amphibole compacte renfermant des cristaux d'amphibole lamellaire et le pétrosilex (feldspath compacte de Haüy) renfermant des cristaux de feldspath : cette manière de voir, en usage du tems où l'histoire naturelle des minéraux était dans son enfance, n'est plus supportable depuis que les belles observations des Saussure, des Dolomieu et des Fauja.s ont agrandi le domaine de la science, et sur-tout depuis les belles analyses des Vau-

quelin, des Klaproth et des autres célèbres chimistes , qui par leurs travaux ont jeté le plus grand jour sur la composition chimique des minéraux, Farm' les nombreuses roches que j'ai décrites précédemment, plusieurs pourraient être appelées porphyres , eu égard seulement au mode

de leur agrégation, puisque beaucoup sont

DIT FINISTLRE ET DES CàTES-DU-NORD. - 357

formées par une pâte compacte, laquelle sont disséminés des élémens très - distinctS souvent cristallisés. J'ai cependant préféré de les décrire dans la place qm leur convenait le plus, afin de faire mieux sentir leurs rapports avec les variétés voisines , et je n'ai réservé pour cet article que quelques roches que j'ai recueillies dans le département du Finistère , à l'exception d'une qui y a beaucoup de rapport, et dont j'ai trouvé sur la côte du Poitou un fragment roulé qui avait servi de lest à un bâtiment venant proba blement de Brest. Je vais commen-

cer par décrire cette dernière variété, qui, par sa beauté, mériterait d'être recherchée en place et exploitée pour de riches ouvrages de

La roche que j'ai trouvée sur la côte de Poitou, près la barre de Mont, a pour base un feldspath

compacte de couleur rouge - lie de vin dans

lequel sont disséminés et eMpâtés des cristaux de feldspath lamelleux d'une cou leur plu s claire,

qui ont depuis un centimètre jusqu'à deux millimètres de diamètre, et des cristaux de quartz

hyalin diaphane

,

qui ont depuis un centi-

mètre. jusqu'à cinq millimètres de diamètre : ils m'ont quelquefois présenté la forme dodécaè-

dre bipiramidale qui est fort rare dans les roches. J'ai cependant trouvé depuis très-abondamment ce même quartz dodécaèdre dans. un beau

porphyre renfermant la pinite et de très-gros cristaux de feldspath rose, dans des rochers appelés les Mardillons de la Mardelle , situés

dans le département de la Sahhe , à un quart de lieue de Sillé-le-G:rdllaume. Je me propose de

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Cristaux de feldspath et de

quart. dans une rocie porphyritique.