Journal des Mines (1810, volume 27) [Image 21]

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SUR LA HOUILLE

et d'après le dessin qui y- est joint , il paraît

,clairement que ce n'est qu'une couche de houille

schisteuse de la plus ancienne formation., car on trouve, dans cet endroit, du grès des houillères, de l'argile schisteuse , et de la houille schisteuse , placés dans l'ordre que nous avons indiqué dans 'les paragraphes précédens. paraît seulement que, dans sa description, M. de Romer s'est montré plus orictognoste que géo-

grioste , car, séduit par les apparences, il a pris le grès des houillères pour de la grauwacke ;

l'argile schisteuse, pour schiste argileux se-

condaire, et la houille schisteuse, pour de Panthracite , parce qu'elle n.e brûlait que fort difficilement. Ces erreurs -sont bien pardonnables, car son mémoire est si clair et si bien fait, que l'on voit bien qu'il est travaillé par un connais-. seur, , on s'y reconnaît à l'instant , ce qui n'est

pas le cas de la plupart des ouvrages de ce

genre. M. Jars, dans ses Foyages métalluigiques, tom. , p. 1.88 , dit qu'a Newcastle en Angle-

terre, cc le nombre de couches, qui sont les

unes sur les autres, est infini , mais qu'on peut les rapporter à trois ou quatre espèces qui sont répétées plusieurs fois ». Parmi ces espèces, on reconnaît à la descrip-

tion notre grès des houillères et notre argile

ET LE BOIS BITUMINEUX.

S. XI. De l'origine des houilles schisteuses. Il n'est guère permis de douter que la houille schisteuse ne doive son origine au règne végétal , quoique encore ici il y ait des opinions différentes. Green et Fourcroi (1) regardent les houilles en général, comme étant plutôt d'origine animale que végétale , et cela: à cause de

l'ammoniaque que l'on en retire. Il est trèss'est réuni en une consistance de pierre. On trouve quelquefois des impressions de plantes entre ces différens lits , et des couches du roc bleuâtre ( c'est l'argile schisteuse )

assez dur à travailler , mais qui se décompose à l'air on les nomme platte et mettle. . On rencontre ordinairement , au-dessus et au-dessous de la couche de charbon , un lit de ce roc : on peut le mettre au rang des

schistes ) Voici comme s'exprime M. Fourcroi , ( Système des Connaissances chimiques, tom. 8 , p. 24) : cc La plupart J) dés naturalistes regardent la houille comme le produit

n d'un résidu des bois enfouis et altérés par l'eau et les n sels de la mer. On rencontre souvent au-dessus du charbon de terre des plantes et des bois en partie reconnaisn sables , et en partie convertis en bitume charbonné. Il parait que c'est à la décomposition d'une immense quan-

n tité de végétaux marins et terrestres , et à la sépara-

schisteuse (1).

D) tion de leur huile unie à de l'alumine et de la matière calcaire , qu'est due sa formation. On ne peut pas nier que n des matières animales n'entrent aussi dans sa composiIl faut observer que l'ammoniaque fournie tion

(i) Voici comment il s'explique. c< La principale et la plus abondante est une pierre de grain , qui varie par la couleur, la dureté et la grosseur du grès.. , On a un grès presque blanc qui se délite par lames assez minces, , et qui ressemblent parfaitement à un sable déposé par lit , et qui

» houille , favorise l'opinion de son origine animale, puis-que , comme on le verra ailleurs les corps qui apparu tiennent à. cette classé de composés, donnent toujours de l'ammoniaque dans leur

( dans la distillation ) en assez grande quantité par la