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SUR LES SOURCES SALÉES
70 cent. rendu à Pavie ; cette valeur se composant de 3 fr. environ pour prix d'achat sur les salins de Buch et d'Hières, 5 fr. deNolis , et 5 fr. 70 cent. de faux frais et de transport par terre. Ces données suffiront sans .doute pour laisser entrevoir au premier aperçu de quelle importance peuvent être les sources salées dont je viens de constater l'existence àBobbio. Effectivement ces sources sont situées à une très-grande proximité du Pô , de Plaisance et de Parie, et je dois 'dire à l'avance , qu'elles seraient susceptibles d'exploitation quand bien même la nature ne les eût point placées dans les circonstances les pins heureuses pour le débit. C'est .vers la fin du mois d'octobre dernier que je mesuis transporté sur les lieux. Les instructions de S. Ex. le Ministre de PIntérieur et du Conseil des Mines ne contenaient aucune indication relative à cet objet; mais j'avais reçu avis de la part du Maire de Bobbio , qu'il existait dans sa commune une source d'eau chaude sulfureuse qui passait pour renfermer du sel marin. M. Joseph Mojon de Gênes, vait confirmé cet avis, en m'assurant qu'on lui avait récemment adressé de cette eau minérale, et qu'il y avait reconnu
la présence d'une assez grande quantité de muriate de soude. Attachant à ces renseignemens l'intérêt qu'ils méritaient, j'ai chi m'empresser d'abord de vérifier quel fondement ils pouvaient avoir. J'eus bientôt reconnu non-seulement que la source minérale annoncée était une véritable source salée , mais encore qu'il en existait plusieurs autres de la même espèce dans le voisinage. Je me suis occupé dès-lors de la possibilité de tirer parti d'une ressource aussi précieuse. J'ai successivement recueilli les observations rié-
cessaires. En attendant un rapport plus détaillé , je vais rendre compte de celles qu'il importe davantage de faire connaître au Conseil des Mines de l'Empire.. La petite ville de Bobbio chef-lieu d'une sous-préfecture du département de Cènes, est située dans la vallée de
DE BOBET°.
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la Traie , sur le revers septentrional des Apennins liguriens , à 6 myriamètres (à vol d'oiseau) de la ville de Gênes
et de la Méditerranée , à 4 myriamètres du centre de la chaîne et à une égale distance de Plaisance et du Pô. La Trébie baigne les murs de la ville du côté du levant. Les montagnes qui encaissent la vallée, sont élevées de 4 à 5oo mètres ; elles s'abaissent graduellement jusqu'à la plaine ,qu'on trouve à Travo , c'est- à-dire , à 2 myriamètres de distance en descendant au Nord le long de la rivière. Les sources au nombre de trois , sont situées en face de la ville , sur la rive droite de la Trébie. Elles sortent d'un terrain argilo-calcaire de seconde formation , à couches schisteuses inclinées et contournées , et semblable à tous égards à celui qui compose les montagnes environnantes. Ces sources sont placées à peu de distance les unes des autres, et
sourdent toutes les trois de la berge même de la rivière savoir, deux au niveau des hautes eaux, et l'autre à plusieurs mètres au-dessus de ce niveau. Les filets d'eau salée s'écoulent immédiatement dans le lit de la Trébie qui est très-large , et qui en grande partie reste presque toujours à sec. Au reste , ces filets n'arrivent pas jusqu'au courant ils alimentent quelques petites mares d'eau très-saumâtre et se perdent au milieu des galets et des sables. Une des sources est au Nord de la ville ; les deux autres sont au midi. La plus éloignée de ces dernières se trouve à
600 mètres de distance : elle porte le nom de Fontana di canetto : elle sourd au niveau du lit de la Trébie. L'eau
salée est immédiatement noyée à sa sortie par les eaux douces qui affluent en cet endroit en raison de ce qu'il est dominé par des prairies. Le mélange des eaux est très-sensiblement salé et dégage beaucoup d'hydrogène sulfuré. Le terrain donne une forte odeur de saumure. La source parait abondante ; niais dans l'état des choses il est aussi peu possible d'estimer la quantité d'eau fournie , que la salure et la température.
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