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T/LAITÉ ft..MEN-TAIRE
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Système de de Luc.
mer, se trouvent maintenant au-dessus cte son niveau, et si nos continens sont en effet d'une. antiquité incalculable. Avant de passer à un examen dkaillé de ces diverses questions, M. de Luc expose, d'une a déjà manière rapide, sa propre théorie établie dans ses premiers ouvrages géologiques
et notamment dans ses Lettres Aysiques et
morales sur l'histoire de la terre et de l' homme , publiées à La Raye en 1780, et dans ses Lettres au professeur plumenbach , imprimées à Paris Cil 1798.
'Tout en convenant, que la formation des
granites est la première- .opération des causes physiques sur notre globe, à laquelle nous puissions remonter par les monu mens géologiques; l'auteur regardant comme démontré , surtout depuis les belles observations de Saussure, que l'origine de ces roches est due à des précipitations chimiques, opérées dans un liquide , détermine, d'après des Considérations théoriques,
circonstances qui ont précédé et amené cette précipitation. On conçoit aisément que ses opiniens à cet égard n'étant plus fondées sur l'observation, rentrent dans la classe des -_tes
systèmes ordinaires de cosmogonie, qui laissent tous plus ou moins de prise a la critique; rions
nous bornerons à observer que cette partie du système de M. de Luc, dont l'exposition n'occupe qu'une couple de pages dans l'ouvrage que nous examinons, est absolument indépendante du reste de sa théorie, qui n'entre véritablement dans le domaine des sciences.physiques, que lorsqu'elle coinmence à être appuyée
sur des faits, et ce n'est qu'a partir de cette
DEGÉOLOG4TE.
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époque-que nous allons essayer de la faire conn aître. La précipitation du granite a été suivie d'autres précipitations chimiques analogues , qui ont donné naissance à des substances successivement différentes, étendues aussi par couches à peu près horizontales. Mais ces couches, pendant le teins même de leur formation, ont subi de grandes catastrophes ; elles ont été plusieurs fois rompues et disloquées, ce qui a produit dans leur masse ces différences de niveau. relatif, qui forment aujourd'hui nos montagnes et nos collines ; enfin, ce théâtre d'opérations ayant été mis à sec est devenu nos continens. Cette diminutioneou plutôt cette retraite sou-7
daine de la mer, combinée avec l'aspect des vastes ruines qui caractérisent lites continens conduit à la nécessité d'admettre épie pendan t l'accumulation des couches minérales, il se trouvait ou se formait sous leur masse d'immenses cavernes, qui occasionnaient des fractures dans lesquelles nue grande partie de ces couches s'enfonçaient, tandis que d'autres' inclinées en divers sens demeuraient plus élevées,
phénomène qui a dû arriver plusieurs fois , et qui préparait, comme on vient de le dire, les
montagnes et les collines. En même tems de grandes parties du liquide s'engouffraient
-dans ces cavernes parles. intervalles des couches
rompues. De cette diminution dans la quantité du liquide à l'extérieur naquit des presqu'îles et des îles, qui se peuplèrent de végétaux et d'animaux provenant d'antres continens alors existans. Pendant la durée de ces catastrophes, plusieurs de ces îles ou presqu'îles s'affbissèrent