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DE CAOLOGIE.
TRAITÉ ÉLIMENT.AIRE
suppose que les hauteurs de nos contineiu tendent à être nivelées par les eaux courantes, qui -doivent avoir déjà creusé toutes les val-
lées, et transporté: leurs débris au fond de la mer, commence par rechercher ce qui se
passe dans les hautes montagnes telles que les Alpes.
Il convient que les eaux des pluies ont dû, dès la naissance de nos continens , commencer à dégrader les escarpemens qui entrecoupaient ces montagnes mais cet effet se réduit à former des talus ou pentes inclinées an. pied des escarpemens , et lorsque ces talus
ont acquis une inclinaison convenable'
la.
végétation s'y établissant, fixe, pour ainsi dire, les débris qui les composent, et les dégradations cessent presqu'entièrement 3 ce qui a déjà lieu dans quelques parties des Alpes. Quelquefois aussi les eaux en attaquant les talus qui sont
trop avancés dans les vallées, enlèvent une
portion de ces débris, mais elles ne les conduisent pas loin , elles les déposent, soit dans les premières cavités qu'elles rencontrent, soit dans
des parties plus basses de la vallée, où une plus grande largeur leur permettant de s'étendre, diminue la force du torrent. En général , l'action des eaux courantes sur le sol meuble des vallées se borne à redresser le cours des rivières, à former quelques dépôts horizontaux, et à
combler les cavités qu'elles rencontrent. Il ar-
rive même un terme où ces diverses opérations cessent en grande partie. C'est alors que la végétation étend paisiblement son domaine dans toute la vallée , et qu'il s'établit un état 'd'équilibre analogue à celui que M. Ramond a dé-
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crit si élégamment à l'occasion de la vallée de Campan , où cc PAdour , dit ce naturaliste ?, coule en respectant un brin d'herbe au milieu de ses bords dessinés par le gazon ». L'auteur entre encore dans beaucoup d'autres
Nouveauté
contidétails, pour démontrer l'impossibilité que les des nens prou;eaux des pluies aient pu creuser les vallées et vée par les les autres espaces vides qui existent dans les dégradations des hautes montagnes, et pour prouver que ces montagnes. montagnes présentaient déjà de grandes coupures terminées par des faces abruptes, dès le moment oii elles se sont trouvées au-dessus du niveau de la mer. Ayant ainsi constaté l'état originel de nos continens , le genre d'altérations qu'ils éprouvent, la manière dont ces altérations s'opèrent, et les résultats qu'elles ont déjà produits, il en conclut qu'on a des moyens de déterminer depuis combien de teins ces dégradations ont commencé, ou ce qui revient au même, l'époque de l'origine de nos contin.ens. Ces détermination s, sont notamment très-fit-
elles auprès de certains escarpemens trop élevés pour qu'ils aient pu éprouver l'action d'aucuns courans d'eau depuis que les con tinens existent, et dont ofl voit les débris à leurs pieds qui sou-
vent reposent sur un sol meuble de nature
différente. Ce sont là de véritables chronomètres
naturels, qui conduisent tous à la conclusion générale que nos continens ne sont pas très-
anciens. L'examen de ce qui se Passe dans les glaciers, où des blocs de pierre qui tombent condi-1nellement des rochers environnans viennent ensuite se réunir au pied du glacier, attestent également la nouveauté de nos continens, par