Journal des Mines (1810, volume 28) [Image 8]

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TRAITÉ. l'?.I.11:1NIENTAIRE

ces le peu d'étendue qu'ont encore acquisdans amas de débris, qu'on appelle moraines les Alpes.

L'action des rivières sur les plaines présente Ues:l.r Les le même défaut d'aptitude à creuser des vallées et à transporter des matières >solides à une grande distance. Il est facile de reconnaître au contraire que chaque inondation déposant de

Actiondes

nouveaux sédirnens sur les parties les plus basses de la plaine, en élève le sol au lieu remarde l'enfoncer; cet effet est surtout prévenir les quable dans les lieux où, pour inondations sur la culture , on ravages des le les bords du Pô, enfermé a, comme sur qui, empêchant la fleuve avec des digues, déposition des sédimens dans la plaine

n'ont pas permis à cette dernière de hausser en même tems que le lit de la rivière, qui est actuellement plus élevée que la plaine environnante. Le gravier que les rivières charrient dans les plaines, est toujours semblable à celui qui est contenu dans les terres meubles adjacentes, et avec les coun'a souvent aucune ressemblance recouvrent

ce

ches pierreuses que ces terres gravier ne provient pas qui annonce, que ce simpled'une destruction des montagnes, mais ment des couches meubles ; que ces dernières couches n'ont point été apportées par les rivières, mais se trouvaient déjà à la surface des continens lorsqu'ils furent mis à sec ; qu'enfin, le gravier de l'intérieur des continens n'est pas porté à la mer par les rivières, puisqu'elles le laissent à peu près dans les lieux où elles l'ont trouvé. Si on suit ces observations jusqu'aux

.15 DE GÉOLOGIE. bords de la mer, on verra que les rivières n'y apportent que de sirnplespoudres, ou qu'au moins le gravier et le sable même qu'on trouve à leurs embouchures ,provient des terrains environ nans. Ce premier examen suffit déjà pour démon- Action de trer qu'on ne peut attribuer aux eaux courantes la mersur les conti-

les moyens d'amasser des matériaux pour de nens. nouveaux con.tin ens ; mais en outre, les maté-

riaux que les rivières apportent au bord de la mer, ne sont pas transportés jusqu'aux profondeurs de l'océan, ils demeurent au contraire le long des côtes, où le mouvement des vagues, bien loin de porter des débris des côtes à la mer

tend à pousser vers la terre une portion du sable, qui probablement couvre la majeure partie du fond de la mer. Ce dernier effet a lieu

jusqu'à l'établissement d'une espèce de talus, dont l'inclinaison soit telle , qu'elle détermine une compensation entre la force d'impulsion des vagues plus grande à leur arrivée qu'à leur retour. C'est de cette manière que la branche autrefois principale du Rhin, qui traversait la

Hollande, à été obstruée, que l'entrée d'un grand nombre de ports se fermerait également si on ne veillait à leur entretien ; c'est encore à ce refoulement opéré par les vagues de la mer qu'est due l'origine des collines de sable appe-

lées dunes : phénomène qui a lieu quand le sable apporté par la mer, étant en, quantité trop considérable pour pouvoir être lié par le limon ou les sédimens des rivières, se dessèche et devient le jouet des vents, dont les effets combinés avec ceux de certaines plantes

qui aiment ce sol, déterminent ,la formation de ces monticules.