Journal des Mines (1810, volume 28) [Image 23]

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Schiste renfermant les nracles.

DU FINISTIME ET DES CUES-DITORD. SUBSTANCES DÉS DÉPART. DU MORBIHAN-

compacte ; les couches fibreuses et les stauro tides paraissent confondues dans la masse qui répand une plus forte odeur argileuse à l'aide de l'expiration. Une variété de schiste non moins intéressant, mais plus connu , est celui qui renferme les mâcles à l'étang des Salles de Rohan ; sa couleur est bleue d'ardoise un peu foncée ; il est opaque, très-peu éclatant dans le sens de ses couches, et ayant la cassure terreuse et homogène dans les autres sens ; ses couches sont inégales, irrégulières, discontinuées, et moins sensibles dans les morceaux très-riches en mâcle que clans ceux qui en renferment peu ; on distingue sur les lames beaucoup de petits points plus élevés qui m'ont para de même nature que le schiste ; sa dureté et sa consistance sont les mêmes que dans le schiste ardoise, qui ne parait en différer que par son tissu très-lamelleux; ce schiste est inattaquable aux acides, et chauffé au chalumeau il se recouvre d'une scorie brunâtre boursouflée ; il ne répand par le souffle

qu'une faible odeur argileuse ; sa pesanteur

ASpect des

e'àcles

spécifique est de 2,8 io4. Le schiste de l'étang des Salles de Rohan est irrégulièrement pénétré dans tous les sens par une très-grande quantité des mâcles qui ont de deux ,à dix millimètres d'épaisseur, sur au plus un décimètre de longueur : on les obtient toujours fracturées par leurs extrémités , et sou. vent elles le sont dans leur longueur ; plusieurs des variétés décrites par M. Haiiy se trouvent

aux Salles de Rohan, et toujours quand les niâcles sont longues, elles présentent à leurs deux extrémités deux variétés différentes : en

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tout , il m'a paru, par l'examen du grand nombre de morceaux que j'ai brisés dans tous las sens, qu'une extrémité présente ordinairement un losange blanc avec une croix noire linéaire marquée d'angle en angle, et que l'autre extrémité est marquée d'un losange noir inscrit au centre d'un losange blanc , en sorte que la portion noire inscrite est une véritable pyramide très-élevée qui a pour base un losange, et dont' les quatre autres faces sont des triangles fort alongés (1).

J'ai mesuré, à l'aide du goniomètre ,

plu- Examen (a:

sieurs cristaux de mâcle qui me paraissaient ré-mâcles. vad'é"" (i) D'après toutes les considérations précédentes, il me parait difficile d'assimiler les màcles aux cristallisation& ordinaires , et si j'osais manifester une opinion relative à leur origine , je les considérerais comme des restes d'êtres orga, Bises , de la nature des polypes, dont les tégumens auraient été remplis d'une matière différente de la gangue, ce qui est très-ordinaire dans les pétrifications; j'appuyerais cette idée par les réflexions suivantes. 1°. Il est reconnu qu'il se rencontre des débris d'êtres or-

ganisés dans des schistes qui paraissent aussi anciens que ceux des Salles de Rohan. M. de Tristan et moi, avons déjà

décrit dans le Journal des Mines , les crustacées qui se rencontrent dans les schistes de la Hunaudière , près Nantes, et dans les ardoises des environs d'Angers. 20. Les débris d'êtres organisés que nous retrouvons dans

les roches les plus anciennes de celles qui en renferment, ont appartenu aux classes d'êtres dont l'organisation est la plus simple.

3.. Ne pourrait-on pas considérer la inâcle comme ayant appartenue à un être organique coriace ,approchant des polypes , dont la forme générale eût été à peu près celle d'un prisme rhomboïdal creux, qui se serait multiplié , soit en se divisant en quatre parallèlement à lui-même , comme on le voit dans la mâcle pentarhorabioue soit en poussant des