Journal des Mines (1810, volume 28) [Image 95]

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SUR. .LES TERRAINS INTERIrdDIAIRES.

CONSIDRAT TONS

démontréles auteurs da beau travail sur les

environs de Paris (1). En attendant qu'on soit arrivé à ce point de perfection, je crois qu'outre'

les caractères empyriques tirés de la nature de la texture , de l'aspect , etc. des terrains, la stratification seule fournit des moyens de distinguer les couches arquées de celles qui appartiennent aux formations -véritablement horizontales que présentent des inclinaisons partielles.. lime semble, en effet, que ces derrières peuvent se rapporter à deux grandes visions : les unes sont dues à des causes particulières qui ont fait affaisser ou glisser une certaine masse de couches. Dans ce cas, si on examine un espace de quelque étendue , on verra que ces accidens ne s'étendent pas à une grande distance, et on apercevra pour ainsi .

Cilire leur origine. La seconde division est due, ou à l'inégalité du sol sur lequel se déposaient

les couches , ou à l'agitation du liquide dans lequel s'opérait ce phénomène ; mais si on regarde ces couches avec attention , on remar-

quera qu'elles tendent toujours à prendre le niveau par une espèce d'affleurement d'où on pourrait. les appeler couches affleurées. Les véritables couches arquées ne présentent rien de semblable ; on les voit conserver leur inclinaison , quelque faible qu'elle soit , dans des étendues très-considérables , ce qui me paraît

indiquer que cette position doit son origine à des circonstances qui ont plus de rapport (i) Minéral géograph. de MM. Cuvier et Brongniart, tde ci-dessus.

avec

avec les phénomènes généraux de l'inclinaison qWavec les causes qui ont occasionné les inclinaisons partielles. Le nom de calcaire du Jura paraissant réunir les diverses formations qui composent cette. chaîne de montagnes , et présentant d'ailleurs les inconvéniens qu'on reproche généralement aux dénominations tirées des lieux il serait peut-être avantageux de désigner la formation

dont on vient de rappeler les principaux caractères par un autre nom : celui de calcaire compacte bleu arqué , la distinguerait du calcaire compacte pluà nouveau qui est en couches horizontales , du calcaire primitif qui est

ordinairement très-incliné et dont la texture est plus communément grenue ou saccaroïde et du calcaire compacte contemporain des ardoises et des schistes argileux qui est ordibaif Tonnent Weuâtre.. On trouvera peut - être 'cilié cette dernière distinction tirée d'une propriété

aussi variable que la couleur

,

est d'autant

moins propre à caractériser un terrain , qu'il n'y a pas de formation où l'on ne puisse faire des échantillons de plusieurs couleurs ; mais il en est de même des caractères donnés par la texture , la composition , etc. On doit toujours ne considérer la chose que d'une manière générale , et sous ce rapport il n'est pas d'obserVa.tenir qui n'ait remarqué cette espèce d'habitude' qu'ont certains terrains d'affecter une même couleur. C'est ainsi que nons voyons le calcaire grossier présenter communément' une couleur jaunâtre , la craie', une couleur blanchâtre, etc. Volume 28.