Journal des Mines (1811, volume 29) [Image 62]

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118 Variations qu'itséprou. vent par la guerre.

SUR LES MINES

27. S. On a dit plus haut, que dans cette éva-

luation on faisait abstraction de toutes les causes accidentelles qui peuvent diminuer le produit des mines ; il en est une surtout qui a

sur ce produit l'influence la plus fâcheuse,

c'est l'interruption du commerce maritime. En effet , on a vu ci-dessus que le .mercure était d'une nécessité indispensable pour traiter les minerais d'or ,et d'argent, et que cependant le Mexique n'en fournissait que très-peu. On a vu également que les mines de fer étaient autant négligées que Celles de mercure, et que l'on

préférait au Mexique , tirer annuellement de l'Europe ces métaux de- première nécessité. Il résulte de cet aveuglement des Mexicains sur leurs véritables intérêts , que lorsque les relations avec l'Europe sont suspendues ou

gênées par une guerre maritime , un grand nombre de matières premières, et surtout le fer, l'acier, le mercure, ou manquent tout-àfait , on deviennent d'un prix excessif. Dans

des circonstances semblables, on avu le quintal de fer se -payer à Mexico 240 francs, le quintal

d'acier lao° francs. Il n'est pas rare alors de voir de riches propriétaires de mines, ayant en magasin du minerai d'argent pour plusieurs millions, réduits à manquer de tout, faute de pouvoir réaliser Richesse

toutes leurs richesses. S. 28. En considérant cette étonnante richesse

relative des des mines du Mexique, on aurait tort de croire différentes mines,

que toutes les exploitations y sont très-lucratives. Là , comme partout ailleurs, il y a des mines riches et des mines pauvres, même en ne considérant que leur produit brut. Les 19

DU MEXIQUE.

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vingtièmes des mines du Mexique ne fournissent pas par an ensemble plus de zoo mille marcs d'argent, c'est-à-dire, tout au plus un douzième du produit total indiqué plus haut. Les trois districts de Guanaxuato Catorce Zacatecas , fournissent à eux seuls plus de la

moitié du tout, et le seul filon de Guanaxuato produit près du quart de tout l'argent Mexicain; enfin, la mine de Valenciana , l'une de celles qui sont exploitées sur ce fameux filon, produit chaque année plus de huit millions de francs. Il en est de même en Saxe ; tout l'argent extrait annuellement des mines de cette contrée monte à 6o mille marcs, et cependant le petit

district de Freyberg en fournit à lui seul

So mille ; et parmi les nombreuses mines de ce même district , celle d'Elimmelfurst seule produit 10 mille marcs. 5. 29. On sent bien que M. de Humboldt n'a Bénéfices pas pu se procurer les données nécessaires ',lire du pour établir d'une manière fixe quelques idées nes Mexique. générales sur le produit net des mines. Sans doute , d'après ce qui a été dit de la puissance de certains filons, de la richesse de quelques minerais, plusieurs exploitans ont faire des fortunes colossales ; ainsi les propriétaires de la mine de Falenciana district de Gua-

naxuato , d'abord peu fortunés, sont devenus en dix années les plus riches particuliers du. Mexique, et peut-être duslo he ; et ce qui est encore plus extraordinaire, les produits nets de cette fameuse mine n'ont jamais été depuis 40 ans, époque de sa découverte, au-dessous de 2 à 3 millions de francs ; stabilité surprenante,

dont on trouverait difficilement un second.