Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
132.
SU R LES MINES
sur l'amalgamation, autant du moins que le
but de son ouvrage pouvait le comporter (1). Les anciens connaissaient la propriété qu'a le mercure de se combiner à l'or. Il paraît qu'ella était aussi connue des mineurs allemands long-. teins avant la déconverte de l'Amerique, et qu'ils s'en servaient dans le traitement de minerais aurifères; mais l'emploi du mercure dans le traitement des minerais d'argent, ne date que de l'année 1557. Cette découverte est due à un mineur mexicain, Bartbolome de _Medina. Ce procédé de Medina, qui consiste à opérer
l'amalgamation à froid et à l'air libre sans grillage préliminaire au moyen d'un mélange de différens sels, est encore aujourd'hui le
Plus en usage au Mexique. On a inventé depuis quelques méthodes dans lesquelles les mélanges (I) L'apeuvi que donne M. de Humboldt de tous les procédés. de l'amalgamation mexicaine , est bien suffisant pour la faire connaitre et pour expliquer les phénomènes chimiques qui s'yr,présentent. Mais ceux qui désireraient de plus grands détails , peuvent consulter un ouvrage allemand in-
titulé: I3eschreibung der spanic lien amalgamation oder verquilckung des in den erzen verborgenen silbers , so wie
sie bey den bergwercken in Mexico Gebrauchlich ist; ou Description de l'amalgamation espagnole, ou des pro-
cédés pour amalgamer l'argent qui se trouve dans les mi.tels qu'ils sont pratiqués dans les mines du _Alexique:dotha 181o. L'auteur , M. Sonneschmidt , a résidé 'douze ans au Mexique , il a suivi les travaux des usines d'amalgamation sur nne grande variété de minerais, et a pu reconnaître les avantages et les inconvéniens des différentes méthodes. M. de Humboldt témoigne, dans plusieurs endroits de son ouvrage , faire le plus grand cas des lumières de ce minéralogiste.
DU MEXIQUE.
133
sont différens, une enteautres qui exige l'emploi du feu, mais elles sont peu usitées.
S. 4. C'est donc de l'amalgamation àfroid
(beneficio por patio) dont il sera ici question ; rions dirons ensuite quelques mots des autres procédés. On verra combien les résultats de. l'amalgamation mexicaine diffèrent de ceux de l'amalgamation saxonne et hongroise, inventée en 1786, laquelle est bien plus éConomique et pins avantageuse sous tous les rapports ; mais en même teins on reconnaîtra, avec M.. de Hum-
boldt, que l'introduction de la méthode européenne est à peu près impossible au Mexique, si ce n'est clans un petit nombre de mines.
L'atelier d'amalgamation n'est autre chose
qu'une grande cour pavée en dalles de pierre. On -y dépose 'le schlich humide 'sortant des arastres sans le griller (1). On le range en piles (montones), dont chacune contient de 15 à .35
quintaux. On dispose ainsi quarante ou cin-
quante piles très-près les mies des autres ; leur réunion forme un amas circulaire de zo à 3o mètres de diamètre, sur une épaisseur de 5 à 6 décimètres. Cet amas de minerai est désigné sàus
le nom de tourte (torta).
(t) Cpendant on fait quelquefois subir un grillage à certains minerais lorsqu'ils sont très-pyriteux. Ce grillage s'opère tantôt à l'air libre , sur des lits de bois comme à Sombrerete , tantôt dans des fourneaux à réverbère comme à. Tekuilotepec. Ces fourneaux ont .12 mètres de longueur ils sont dépourvus de cheminée , et sont entretenus par deux feux dont les flammes traversent le laboratoire. Mais .cette préparation chimique s'exécute très - rarement au Mexique. La quantité de minerai est si grande et le combustible si cher sur, le plateau du Mexique, que le grillage devient également difficile et dispendieux.
I3
Méthode la plus ordinaire.