Journal des Mines (1811, volume 29) [Image 74]

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SUR LES MINES

mercure, car on obtient très-difficilement de l'amalgame en triturant un mélange de chaux, de mercure, et de sulfure d'argent ; de même; si après avoir formé une pâte de minerai d'argent, de magistral, de sel et de mercure, et l'avoir trituree jusqu'à faire disparaître le mercure, on vient ensuite à y ajouter de la chaux, on voit bientôt le mercure reparaître en globules partout où des particules de chaux touchent le mélange, et se réunir en niasses plus con sidéraies. C'est à cause de cette action particulière, que les azogueros disent que la chaux re-

Cause de

la perte du mercure.

froidit le mercure, parce qu'elle enzpéche tourte de travailler. s. 46. M. de Humboldt attribue l'énorme perte -de mercure que l'on éprouve dans l'amal-

gamation mexicaine, à plusieurs causes. 10. Une partie de ce métal est oxydée ou môme muriatée dans la décomposition du muriate d'argent. Si tout l'argent obtenu était dû à la décomposition de son muriate par le mercure, cette seule cause occasionnerait déjà une perte çle 52 parties de mercure pour loo d'argent obtenu ; cette proportion étant celle des oxydations respectives des deux métaux. Mais, >Comme on l'a vu, la décomposition du muriate d'argent est due à la double action du fer et du

mercure ; on doit donc croire que la quantité d'oxyde de mercure qui peut se former dans cette décomposition, est bien au-dessous de 52 centièmes de l'argent obtenu. 2». Une autre partie du mercure,. et peutêtrela plus considérable, reste disséminée 'dans schlich en particules si la masse immense

LI II MEXIQUE.

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fines, que par le lavage le plus soigné des résidus,

on ne peut les réunir. 3°. Le contact du mercure avec l'eau salée, et l'exposition à l'air et au soleil pendant plu-

sieurs mois, paraît aussi à M. de Humboldt

occasionner une perte de ce métal. Il pense que ces amas de mercure et de schlich qui renfer. ment un grand nombre de substances métalliques hétérogènes, et humectées par des dissolutions salines, sont composés d'une infinité de piles galvaniques dont l'action lente , mais prolongée , favorise l'oxydation du mercure et le

jeu des affinités chimiques. S. 47. L'amalgamation mexicaine

, telle que nous l'avons décrite, peut servir à retirer tout l'argent contenu dans les minerais qui :y sont soumis ; niais il faut que I' àzogzzero ait une grande expérience pour la conduire, et surtout pour juger de l'époque où il doit l'arrêter. A Guanaxuato surtout, les usines. SQIIt bien

dirigées ; on y amalgame avec succès des mine-

rais qui ne contiennent que d'onces d'argent par quintal. M. Sonneschmidt a essayé les résidus d'amalgamation qui provenaient de mi-

nerais contenant 5 à 6 marcs par quintal, et il n'y a trouvé queri.' d'once d'argent.

Mais d'un autre côté, il y a au Mexique

beaucoup d'usines où les procédés sont infinhnent moins exacts ; à Regla par exemple, on arrête l'amalgamation beaucoup trop tôt, et les résidus contiennent encore beaucoup d'argent. Il paraît que l'on a fait autrefois de

grandes pertes de ce genre dans les usines de la mine de la Biscaina.

Perte d'argent.