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GISEMENT
avec M. Boiiesnel, qui pense, comme moi, que. les houilles sont plus anciennes que les terrains horizontaux de la Flandre. Il paraît cependant qu'il y a quelques rapports de formation entre certaines houilles schisteuses et les marbres gris ou calcaires fétides ; car en général, dans tous les pays où existent ces der-
niers, on trouve des mines ou des indices de
mines de houille schisteuse. C'est notamment ce qu'on remarque dans la vallée de PArve (MontBlanc), dans lesAlpes-Maritimes , dans les Cordillères et la Montagne-Noire (Aude), dans les
départemens de l'Ouest, etc. M. de Bonnard,
dans son intéressant aperçu suries terrains houillers du Nord de la France (Journal des Mines tome '26, pag. 421) , remarque que cc le calcaire semble servir de toit et de mur à ta formation
du terrain houiller, et ajoute même, que les
rapports de ce calcaire avec les roches de tranDD
sition, annonceraient qu'il faut aussi ranger parmi ces roches la première et principale formation des houilles , comme le pensent
D) quelques géognostes M. Boilesn el a fait un e observation très-importante, qui jette une grande lumière sur cette ques
tion , en constatant que les filons métallifères ne pénètrent pas dans le terrain houiller. Des considérations d'un autre genre m'avaient presqu'amené au même résultat, lorsque j'indiquais
(pag. 283: et 290), que le terrain métallifère paraissait être le plus ancien de la formation ; mais je n'avais aucun fait positif à donner en faveur de cette opinion. Une autre observation très-utile à la géologie, est l'absence des coquilles dans 1e terrain houil-
231 DE MINERAIS. ler du Nord de la France. Cette observation n'est
pas neuve, mais ne saurait être trop souvent vérifiée, puisqu'elle fournira un caractère de plus, pour distinguer cette formation de houille schisteuse de la houille limoneuse (lettenkohle),
accompagnée de coquilles marines qu'on trouve dans les pays de calcaire en couches arquées, analogue. à celui du Jura. M. Boiiesnel a prouvé par l'analyse, l'inexactitude de l'épithète de bituminifère que j'avais employée pour désigner le calcaire bleuâtre ;
je partage son opinion avec d'autant plus de plaisir, que j'avais déjà dit l'année dernière (Journal des Mines, tom. 28, pag. i8o), cc que
cette dénomination était défectueuse, puisque » la couleur bleuâtre paraît due à un principe qui, quoique constamment charbonneux, ne
peut pas être touj ours considéré comme bitumin eux ». J'observerai seulement, pour ma jus-
tification , que je l'avais puisée dans les Traités
de minéralogie où le marbre noir de Dinant est toujours cité comme un des types de la chaux carbonatée bituminifère. Or on sait que ce marbre n'est qu'une variété plus foncée en couleur du marbre gris ou calcaire ordinaire. Je ne partage pas tout à fait l'opinion de
M. Boiiesnel , lorsqu'il dit que les marbres rouges sont seulement adossés au calcaire fétide, et qu'on n'y voit pas d'indice de stratification. Cette disposition est effectivement celle de la carrière de Saint-Remy, et peut-être de plusieurs autres; mais j'ai observé, notamment' dans le -vallon de ',elfe, près Dinant, et aux environs de Ciney, , ce calcaire rougeâtre en couches régulières au milieu des, marbres gris.
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