Journal des Mines (1812, volume 31) [Image 5]

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DU GEYSER ET DU STROK.

su,r,t. LES JETS' D'EAU" BOUILLANTE

lieu, et nous restâmes debout sur le bord du

bassin. On entendit subitement un bruit souter-

rain , comme si on eût tiré un coup de canon sous terre. Le rocher trembla, et parut comme

se soulever, , et l'eau commença à s'agiter dans

le bassin. Tout étranger, ou tout homme qui

n'aurait pas déjà vu l'éruption du Geyser, aurait pris la .fui te; mais les personnes qui connaissaien t

déjà ce phénomène, me dirent que je pouvais rester sur les bords sans danger. Deux coups souterrains, encore plus forts que le premier, sui virent.;l'eau se souleva avec un bouillonnement conSidérable , et fut poussée, par vagues, vers les bords du bassin; après quoi arriva une petite éruption , dont la hauteur fut d'environ 4o pieds; 'elle ne dura que quelques secondes, et l'eau redevint pour un moment tranquille dans le bassin. Bientôt après, on entendit plusieurs violentes détorinations , environ troispar seconde. -Le-rocher trembla de nouveau; et si fortement, qu'on et cru qu'il allait se fendre

de tous côtés, et tomber en une multitude de

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vaient,coup sur coup, comme des fusées volantes. Quelquefois , après e,tre monté verticalement, ils

se séparaient ensuite en se dirigeant obliquement ; leur hauteur etait plus ou moins considérable; une mesure Iprise dans une éruption suivante, donna une élévation de,412 pieds. L'eau retomba perpendiculairement dans le bassin ; seulement quel ques-uns des jets obliques

lancèrent de l'eau sur les bords, et les jets les plus minces qui, s'élevèrent le plus haut dans l'air , retombèrent en une pluie fine. La grande éruption dure ordinairement .cinq à dix minutes, rarement quinze. Après l'éruption dont nous venons de parler, le bassin se vida, et l'eau s'enfonça dans le tuyau d e (fig. 4), à une profondeur de quatre à six

pieds ; elle y resta tranquille, et on ne s'apercevait même pas qu'il ,en sortît des vapeurs. La colonne d'eau dent il vient d'âtre question n'avait jamais moins de huit pieds à sa base de diamètre. Sa température était de 212° du thermomètre de Fahreinheit (8o, degrés, de Réau.

morceaux. L'eau fut de nouveau élevée dans l'air

Mur ).

avec un bouillonnement encore plus considérable que dans l'autreéruption , et poussée plus impétueusement vers les bords du bassin ; en sorte que quelques vagues l'inondèrent .pour la première fois. Dans le même moment, arriva la plus grande éruption ( Foyez lafg. 3). L'eau s'élança rapidement dans l'air en colonne 'continue, et accompagnée d'une grande quantité de vapeurs et de fumée. Cette colonne se partaca en plusieurs jets plus ou moins considéraLies; quelques-uns n'étaient pas continus, Mais d'autres leur succédaient aussitôt, et ils se sui-

dont le diamètre a b . 4) dela, base est de 12 pieds environ , et dont le ,çliamètre ni n, près de la surface de l'eau, est d.- six pieds. Un plomb descendit dans ce tuyau , sans la moindre résistance, jusqu'à la profondeur de pieds environ.

Les parois du tuyau et du bassin sont formées par la fontaine elle-même, et revêtues des concrétions successives que déposent ses eaux ; ce qui au premier aspect peut faire croire que c'est un ouvrage de l'art.

Lé tuyau a la _forme d'un cône renversé,