Journal des Mines (1812, volume 31) [Image 6]

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SUR LES- JETS D'EAU' BOUILLANTE

DU GEYSER ET DU STROK.

Le bassin (fg. 4) présente. une forme à peu: près circulaire, et son diamètre extérieur A B est de 72 à 74 pieds environ, et son diamètre intérieur 111 N de 60 pieds. La profondeur du

terrains, suivis ordinairement de petits bouil-

bassin d e (fig. 4) est de, huit pieds. La figure extérieure du rocher ressemble à un

cône tronqué dont la base est .placée sur un plan incliné, formé-par un petit monticule ; d'où il suit que cette base n'est pas parallèle ,aiix bords

du bassin, qui sont dans un position horizon-

tale. Par une suite de cette disposition ,

base du cône dont il s'agit ne peut pas être un cercle, elle est une ellipse. Une des extrémités du grand axe de cette ellipse regarde l'E. N. E. La longueur du grand axe de la base de ce cône tronqué -est d'environ 200 pieds, et la hauteur du cône ou du rocher est, sur le côté E. N.

E. où il est te phis haut, d'environ 3o pieds. L'eau .dépose _une matière qui, avec le teins, a produit le roche-rdent nous venons de parler. Cette. matière a une couleur brune claire, ou plutôt grisè; et a été appelée par les nouveaux minéralogistes, à raison de sa composition chimique, tuf quartzeux (kieseltuf). L'extérieur du rocher présente beaucoup d'irrégularités,

qui sont dues aux différentes matières dont l'eau l'a inondé, soit en grande masse soit

en pluie fine. L'eau commença, après l'éruption que nous venons de décrire, à monter de nouveau dans

le conduit, cependant très-lentement et sans

bouillonnement ; mais aussitôt qu'elle commença à s'élever dans le bassin., et qu'il fut à moitié

rempli, ce qui exigea trois ou quatre heures on entendit de teins en teins des coups sou-

lonnemens, accompagnés de vapeurs épaisses ; mais l'eau devenait de nouveau tranquille par intervalles. Les 'coups devenaient plus forts et plus fréquens , à mesure que le bassin ,se remplissait davantage, et le bouillonnement aug-

mentait graduellement. Quand le bassin fut presqu'entièrement plein , on commença à voir

de teins en terris quelques éruptions, mais peu élevées, jusqu'au moment où la plus grande eut lieu , ce qui arriva à neuf heures du soir de cette journée. Il se passa ainsi six heures entre

cette éruption et la première, et on observa le même intervalle de teins entre les éruptions suivantes. L'atmosphère fut ce jour-là clair et tranquille , mais l'air devint nébuleux vers le soir ; il y avait

apparence de pluie et de tempête : ce changement dans l'air parut mettre le Geyser en mouvement, et fut cause que cette dernière éruption fut plus violente que la première. Je posai cette fois l'instrument dont je m'étais muni pour mesurer la' hauteur de la colonne

d'eau ; mais comme il faisait déjà obscur, à

cause du brouillard et de l'approche de la nuit, je ne pus voir que les colonnes d'eau les plus épaisses, que je trouvai avbir une hauteur de 72 pieds , et il me fut impossible de -distinguer ls jets_les plus minces. Le bassin se remplit de nouveau de la manière

que nous venons, de décrire.; et la troisième éruption arriva -à trois heures de la nuit, et la quatrième à neuf heures, le matin du 17 août. Le teins fut inconstant pendanda matinée ; il plut et fit beaucoup de vent. La dernière érup-