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SUR LA PRÉSENCE DU ZINC ET DU PLOMB
du travail du fer et de l'acier, a calculé que.
le plomb pouvait se trouver dans la proportiai d'un centième dans les minerais de fer qu'en traite dans les usines de ce pays, et a reconnu que les fers provenant de ces minerais étaient très-ductiles , tandis que les minerais cuivreux donnaient presque toujours du fer aigre et difficile à travailler. Il serait utile d'observer jusqu'à quel point est fondée ou erronée l'opinion répandue dans. nos usines, sur l'influence favorable du mélange du plomb dans les fers. Ceux de la FrancheComté , qui ont tant de nerf et en même tems de ductilité , reçoivent-ils du plomb ces qualités? ou peut-on penser que, privés de ce der-' nier , ils seraient plus doux, et plus nerveux encore ? Sans rien préjuger sur la solution de'
cette question, dont l'examen exigerait des, épreuves rigoureuses, suivies par un savant
consommé, je me bornerai à remarquer que la répugnance des maîtres de forges du département de Sambre-et-Meuse, à employer certains minerais de fer trop plombifères, a'est pas concluante contre l'opinion de leurs confrères de la Franche-Comté. Je crois très-possible que les mauvais effets qui sont attribués au plomb par les premiers, soient produits seulement par le zinc qui lui est toujours uni dans les minerais, et dont la funeste influence sur la ductilité des fers, paraît beaucoup mieux constatée. On sait par les dernières expériences de M. Guy-
ton de Morveau, sur l'alliage du fer et du
plomb (1), que si l'on ne peut se refuser à re(i) Annales de Chimie, tome 43e, pag. 47 et suiv.
DANS QUELQUES MINES DE FER EN GRAINS. 51
connaître la réalité de cet alliage, quand ces
deux métaux sont dans un état Cie fusion par-. faite , cependant ils se séparent en majeure partie, pendant le refroidissement. Il me semble
que l'on. peut conclure de ces expériences que, soit dans les hauts-fourn auxdu. département de Sambre-et-Meuse, soit dans ceux de nos envi-
rons, le plomb reste uni à la fonte dans des
proportions semblables, quel que soit d'ailleurs la quantité qu'en contienne le minerai, et que, dans l'état actuel des connaissances, le zinc seul doit être accusé de nuire à là. malléabilité des fers.
Mes recherches sur Pohjet de cette notice m'ayant conduit à assister à la démolition de plusieurs hauts-fourneaux, et à examiner avec attention les matériaux provenant de ces démolitions , j'ai pu faire quelques observations sur la nature des pierres. dont étaient construits les ouvrages dans ces usines, et particulièrement sur l'état de celles qui formaient les fonds de creusets, après qu'elles avaient été exposées pendant la durée d'un fondage , à l'action du feu et à celle du métal en fusion. On emploie dans nos départemens , pour la construction des ouvrages, quatre espèces de pierres ; A, un grès, psananite de Brongniart,
fariné d'un détritus granitique , que j'ai déjà
décrit (1) , et que l'on tire de Moissey , dépar-
tement du Jura ; B, un grès secondaire, dur,
homogène , qui vient du Fayl-Billot, département de la Haute-Marne; C, des grès tertiaires
plus tendres, qu'on extrait aux environs des fi) Journal des Mines,
i6i, pag. 351 et 352. D 2.