Journal des Mines (1812, volume 31) [Image 142]

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274 - SUR LA. GÉOGRAPHIE MINÉRALOGIQUE

de hauteur ; elle est composée de sables rouges, blancs et jaunes. Les bois de Sainte-Apolline , près de Pontchartrain , sont sur un plateau cou vert d'un lit de meulière sans coquilles qui repose sur une masse épaisse de sable, au milieu de laquelle sont de puissans bancs de grès. En allant de Paris vers le Sud, le sable paraît dès Palaiseau ; il est homogène et trèsblanc, il renferme également des bancs de grès d'une épaisseur considérable qui couronnent la plupart des collines et des coteaux jusqu'à la forêt de Fontainebleau, dont le sol est presque entièrement composé de grès dur et très-homogène,et Ltitsuite au plateau de sable de la Beauce. Le grès et le sable blanc en couches alternatives

reposent sur le terrain de calcaire siliceux, et sont, dans beaucoup d'endroits , recouverts par le terrain d'eau douce : on n'y a jamais découvert de coquilles d'aucune espèce. HUITIÈME FORMATION.

Sable , grès, et calcaire marins supérieurs. On trouve dans plusieurs endroits, au-dessus des masses de sable et de grès sans coquilles, une couche mince de grès pur ou de grès calcaire, ou même de pierre calcaire, remplie de coquilles marines, des mêmes espèces que celles

qui se trouvent dans le système moyen du calcaire grossier ; c'est ce qu'on remarque sur les collines de la rive droite de la Marne et de la Seine Plus fréquemment que sur le terrain situ au Sud .de ces deux rivières. Cette couche marine supérieure se montre

DES ENVIRONS DE PARIS.

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sur la route de Villers-Coterets à Paris, depuis Levigan jusqu'à Nanteuil-le-Haudouin ; elle

est placée sur d'énormes bancs de grès sans coquilles qui se montrent de toutes parts dans ce canton. Cette couche de calcaire sableux assez solide contient surtout, en très-grande abondance , la melania hordeacea: elle est immédia-. tement recouverte par le terrain d'eau douce. Au Nord. de Paris, les collines de Montmartre,

de Belleville, de Sanois , de Grisy, de Cormeil , etc., sont surmontées de grès marin, qui

partout, à l'exception de Montmartre, est

recouvert de terrain d'eau douce.

NEUVIÈME FORMATION.

Les Meulières sans coquilles. Cette pierre, qu'on emploie pour les meules de moulins, se -trouve en petite quantité dans beaucoup d'endroits, au-dessus du sable et du grès sans coquilles ; mais elle n'est en grandes masses que dans quelques points des environs de Paris, notamment près de Limours , au village de IVIolières , qui en a pris son nom , et à la Fer-

te,sousellouarre où est la principale exploitation. Le plateau de meulières s'étend depuis là jusqu'à Montmirail, et occupe en longueur un espace de plusde six lieues.Le milieu de ce plateau

est composé d'une masse de sable ferrugineux et argileux: c'est dans cet amas de sable que se trouvent les belles meulières ; en le perçant de haut en bas, on traverse d'abord une couche de sable pur qui a quelquefois 1.2 à 15 mètres d'épaisseur. Vient ensuite un lit mince d'argile ferrugineuse remplie de petits morceaux détachés de meulières, puis une seconde couche on

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