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SUR L'EMPLOI DES BOETTES 442 900, 1350 , 1800 fr. , qui ne peut être négligé par aucun entrepreneur de mine soigneux de
ses intérêts. Dans le département de la Loire, les exploitans pourraient trouver dans l'emploi des boeufs l'avantage particulier de faire faire le service des machines à molettes par entreprise, ce qui conviendrait également à l'agriculteur dont les bêtes ne travaillent pas souvent
pendant l'hiver. L'un y trouverait une grande diminution de soins et de surveillance sur un objet important, l'autre un emploi des fourrages qu'il recueille, des domestiques que la culture l'oblige d'avoir, sans les occuper dans tous les tems.
3°. Moyens d'employer les boeufs à mouvoir les machines à molettes.
Les machines à molettes, telles que celles que l'on appelle à tête-de-loup, dans le département de la Loire, peuvent être mues par des
boeufs, sans qu'il soit nécessaire d'y faire aucun changement : on peut atteler ces animaux à la manière des chevaux ; mais comme il faudrait en cela changer les habitudes actuelles, on peut
également se servir du joug et de la méthode ordinaire de les faire tirer. On peut être assuré que les boeufs s'accoutumeront en peu de tems à ce 'travail, et qu'ils seront aussi dociles que les chevaux dont on se sert actuellement. La lenteur avec laquelle les boeufs marchent ordinairement peut avoir quelques inconvéniens , surtout dans les exploitations où le jour et la nuit sont employés à extraire du minerai ou de l'eau. Il est certain que dans un cas sein-
443 blable , une machine mue par des boeufs pourAU SERVICE DE MACHINES A MOLETTES.
rait ne pas produire, à beaucoup près, le même effet qu'avec des chevaux. Il se présente plusieurs moyens de surmonter cette difficulté : je vais les indiquer tous, parce qu'ils ont des avantages relatifs aux circonstances dans lesquelles on les emploie. Si le poids des tonnes remplies n'est pas bien fort par rapport à la force motrice que l'on veut
employer, et si le diamètre du puits permet d'augmenter la capacité de ces tonnes, on prendra ce dernier parti ; il en résultera une accélération dans le travail, qui compensera les effets de la lenteur des bufs employés comme moteurs. Quand ce moyen ne pourra être mis en pratique, on augmentera le diamètre du tambour sur lequel la corde s'enroule, en garnissant la
surface avec des planches ou de toute autre manière ; ce changement donnera une aug-
mentation de vitesse pour les tonnes qui mon-
tent ou descendent, et l'on sera maître de la porter au point où elle sera la même qu'elle était lorsque le mouvement provenait du travail des chevaux.
On trouvera que la longueur du rayon du tambour qui satisfera à cette condition, est éo.ale au produit de là. vitesse des chevaux attelés à la machine, c'est-à-dire celle de l'extrémité du levier ou de la barre, par le rayon du tambour, tel qu'il est lorsqu'on emploie les chevaux, divisé par la difPrence de la vitesse dont il vient d'être question, et de celle que prendront les bufs lorsqu'ils seront .27
attelés.