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SUR LE GISENIEN'T
DU CALCAIRE D'EAU DOUCE.
du terrain d'eau douce s'étend presque, sans in-
une ouverture au milieu des plateaux d'entre Tours et Nantes, les eaux eussent contiuué leur cours vers le Nord, plutôt que de rebrousser chemin devant une arête très-basse pour se creuser un lit dans des plateaux beau-
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terruption du sommet de la Limagne d'Auvergne jusqu'au-delà de Paris, tandis que les traces de cette formation qui se trouvent vers Tours et le Mans, ne sont que dés lambeaux isolés. On sait aussi que le calcaire marin se relève à l'Est de Blois et de Chartres, en s'adossant sur les terrains primitifs ou intermédiaires de la Bretagne , parmi lesquels on ne découvre plus au-
cun indice de calcaire secondaire. Ces faits nous p,irtent à conclure, qu'a l'époque de la formation du calcaire d'eau douce, les bassins de la Loire et de la Seine étaient réunis; c'est' à-dire (pie les cours d'eau représentés actuellement par la Loire, l'Allier, etc., continuaient leur direction vers le Nord, au lieu de tourner vers l'Ouest, comme ils le font actuellement au-dessus d'Orléans. Il est bien probable que la catastrophe qui a déterminé ce changement de direction est aussi
celle qui a détruit les limites physiques de là plupart de ces lacs. Le peu d'élévation de l'arête ou petite digue qui sépare actuellement les bassins de la Loire et de la Seine , entre Briare et Orléans, conduit encore à un principe de géologie dont j'ai déjà eu souvent l'ocasion de faire l'application (i) ; c'est-à-dire, que ce n'est pas la seule action des eaux qui a creusé les vallées oit coulent lesigeuves; car si une cause violente n'avait pas déterminé (1) Notamment en parlant de la Meuse, de la Sambre (Journal des Mines , tome XXIV ) , du Rhône ( idem, tome XXVIII), et de la rivière d'.Alten en Laponie ( id. , tome XXX ).
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coup plus élevés. Le gisement du calcaire d'eau douce des environs d'Aurillac , dont on a vu la description dans le Mémoire de M. Brongniart, paraît au premier aperçu une anomalie contraire au s-ystêtue des lacs successifs; car on est étonné de voir dansla partiesupérieure du bassin de lanorclogne
et du Lot, les restes d'un lac dont les eaux, après avoir déposé du calcaire, en seraient
sorties dans un tel état de pureté, qu'elles n'auraient plus laissé de dépôt de cette nature dans le reste de leur cours ; mais en y portant un
peu d'attention, on reconnaît que le terrain d'eau; douce d'Aurillac n'est séparé de celui
de Brioude dans la Limagne, que par des produits volcaniques, qu'on sait être superposés au calcaire; de sorte qu'il se pourrait que cette interruption, qui toutefois n'est que de six myriamètres, ne soit qu'apparente, et que Je calcaire y fût seulement recouvert et caché par les déjections volcaniques. On remarquera en outre, que les eaux qui s'écoulent dans Je bassin de la Loire, et celles qui se dirigent vers celui de la Garonne, ne sont actuellement Séparées dans cette partie que par un rameau du Cantal, c'est-à-dire, par une coulée de matières volcaniques; de sorte qu'il me paraît bien probable, pour ne pas dire démontré, qu'à cette époque les environs d'Aurillac , de Mur-de'Barrès ( Aveyron ) , etc. formaient un ou plu-
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