Journal des Mines (1812, volume 32) [Image 108]

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DESCRIPTION MINL:t ALOGIQUE 206 De la cuisLes, font-iléaux de cuisson sont ordinairement

son on calcination.

placés à 'peu de distance dé la carrière et souvent même dans son étendue. On emploie , pour la construction des fours, les blocs de granite ou de gneiss quartzeux micacé qui se trouvent accidentellement au-dessus de la masse de plâtre dans les terres qui la recouvrent. Ces roches fournissent une pierre très-réfractaire , appelée satàrd. Les fourneaux varient suivant l'usage auquel on destine le plâtre. Ainsi, lorsqu'on veut avoir du plâtre d'engrais, on se sert de grands fours de forme conique renversée de trois à quatre mètres d'ouverture , sur cinq environ de profondeur. Le plâtre concassé est disposé alternative-

ment par couches peu épaisses avec de la houille menue (1). On met le feu avec du bois ou. des bourrées ; on laisse ensuite le feu se

communiquer dans toute la masse, en avant soin de garantir le fourneau du côté du vent qui pourrait trop accélérer la combustion de la houille et l'agglutination du plâtre avec ses scories.

Lorsque le feu s'est communiqué dans les couches supérieures, on lève de tems en tems la croûte qui se forme à la surface de la niasse enflammée., afin de pouvoir entretenir dans l'intérieur du four, la libre circulation de l'air et une combustion active : cet encroûtage se lève deux fois par jour. (r) La houille employée dans tout le pays est de la bouille sèche sans bitume 7 ne donnant point de flamme, mais une braise très-active.

DU" DÉITARTEMENT DE L'ISÎSRE.

Dans la partie inférieure du fourneau estUrigrand cendrier et quelquefois Même deux, par lesquels on enlève le plâtre cuit, en ayant soin' de recharger constamment la partie supérieure par couches alternatives de plâtre et de houille. Le four à la houille reste souvent 'allumé pen. dant huit à dix mois et même plus, en ayant soin"

de le recharger à mesure qu'on fait couler le. plâtre cuit. Le plâtre cuit avec la houille ne s'emploie que pour l'engrais, parce que les cendres de la houille ternirait sa blancheur et son éclat ; on peut au plus l'employer dans les constructions extérieures. Le plâtre de construction ne se cuit qu'avec du bois ; la forme du fourneau est différente, quoiqu'au fait on pût employer le Même four que pour le plâtre d'engrais. Ces fours sont cons

truits en forme de fer à cheval, ils ont deux

Mètres et quelquefois trois de hauteur sur deu±

de largeur, et trois ou quatre de longueur:-

On dispose les gros blocs- de plâtre en fornie,

de voûte, à cinq décimètres au-dessus du sol

du fourneau, et on charge la voûte aved le plâtre concassé en petits fragmens ; le eombustible, soit le bois refendu , soit les fagôts

ou bourrées se jette dessous la voûte Après 15 , 2o , 25 et 3o heures de cuisson, suivant la quantité de plâtre à cuir nia qualité du combustible, on laisse tomber le feu et-re--.' froidir la masse.

Avant que tout le plâtre soit entièrement

refroidi , et pour ne pas lui donner le teins d'abserber l'humidité de l'air, on le porte sou- s les battoirs.

Battoirs,