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STIP, LA SOUFRIRE
DE, L'ÎLE DE IVIONTSER11.AT.
de la ville de Piymcmth je partis à cheval des montagnes et au bord de située au pied rapide , en la mer. Nous suivîmes une route dans une zigzag, d'environ six milles , taillée d'une roche montagne entièrement composée en fragporphyroïde uniforme, brisée partout à et tellement , mens , quelques-uns très-gros à nu et dénuée de terreau, qu'on comprenait pouvait y peine comment la canne à sucre plus grande réussir aussi bien qu'elle le fait. La de ce porpartie du sol de cet île est composée phyre , que quelques géologues rapporteraient formation du floaz-trapp, et que à la dernièreregarderaient que comme une vad'autres ne roche argileuse comriété de lave. C'est une et toute pacte et très-dure, de couleur grise , de feldgrands et réguliers semée de cristaux Les spath blanc , et de horneblende noire. aux Indes espèce portent , roches de cette occidentales, le nom vague de pierre à feu, qu'elle possède, de à .cause de la propriété On en exporte résister à une forte chaleur. quantité qui par cette raison , une grande îles à sucre construire dans les sert à la maçonnerie des fourneaux :qui Nous continuâmes chauffent es chaudières. au-delà de la,. planjusque fort: notre route Galloway (où nous nous protation dite de ) , et nous atteignîmes .le curâmes mi guidetrès-profond, qui s'étend eu bord d'un ravin sommets .les plus serpentant, depuis l'un àdes la mer. Nous trouélevés de l'île jusques sentier le long de la crête vâmes un mauvais le suivîmes dans la condu ravin , et nous trée la plus belle et la plus romantique ima-
einable. On trouve , à l'origine du ravin , petit amphithéâtre formé par la crête de la montagne , et c'est là que gît la soufrière.
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Quoique la scène fut grande et vraiment belle,
je me trouvai fort surpris de ne voir- ni cratère, ni rien qui 'n'indiquât la plus légère trace d'un volcan. Au Nord, à l'Est et à l'Ouest, on apercevait que des montagnes brisées jus-
qu'au sommet, et composées en apparence, de la même espèce de porphyre que nous avions partout rencontrée sous nos. pas. On voyait au midi la même roche, moins élevée:,
tout-à-fait à nu, et dans un état particulier de décomposition. Au Sud-Ouest on voyait l'ouverture par laquelle le sentier cpre nous suivions pénétrait dans le ravin. Toute cette
aire pouvait avoir trois à quatre cents verges en longueur, et une largeur de moitié moin-
dre. La surfàce du roc, non occupée par le ravin était comme fracassée et couverte de
fraginens de la roche porphyroïde, si décompour la plupart , qu'ils sont friables et cèdent poses' à la moindre pression du doigt. Je
crus d'abord que cette substance , qui est
parfaitement blanche , et semble cristallisée dans quelques échantillons , était un minéral d'une espèce particulière ; mais je demeurai ensuite convaincu que ce n'était autre chose que la roche porphyroïde elle-même , singri.:lièrement altérée, non- par l'influence de l'air
ou de l'humidité , mais par une forte vapeur sulfureuse, ou d'acide sulfureux, qui se manifeste ici, et qui est probablement chassée plutôt d'un côté que de l'autre , par le courant d'air qui remonte le ravin , et que l'enP