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M ii MOIRES
SUR LA POUDRE A CANON.-
mais M. Proust ne présente que des considérations générales , parce que les circonstances ne lui ont pas permis de faire des expériences comparatives sur la durée de la combustion. d'une suite de charbons dont les pesanteurs seraient connues (1). Pour reconnaître la durée de combustion des divers charbons qu'on peut employer dans les arts, M. Proust propose de la faire détoner avec le nitre dans des tubes de laiton, parce que leur combustion par l'oxygène condensé doit être la même que par l'oxygène libre, relativement à la durée. Extrait du second Mémoire. Dans ce Mémoire, M. Proust examine les avantages que lé_charbon de tiges de chanvre
présente sur celui de bourdaine dans la fabri. cation de la poudre. Les Espagnols emploient le premier depuis très-long-tems; les Français font usage' du second. Dans le tableau du premier Mémoire, on a dû voir qu'il n'y avait que le charbon d'asphodèle qui brûlât aussi rapidement que celui de chenevotte ; mais il ne présente pas davantage sur celui-ci, quoiqu'il soit si combustible, qu'il prend feu , comme l'amadou , par une étincelle; 10. parce que l'asphodèle n'est pas aussi abondant que le chanvre ; 2°. parce que son charbon est trop volumineux. Le charbon de chanvre possède, au plus haut degré, toutes les qualités qu'on peut désirer
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(i) m. Proust pense maintenant que la cohésion des molécules est la cause des différences que l'on observe dans
la combustion du charbon, ainsi qu'on pourra s'en convaincre en lisant la mite suivante , qui nous été continu-
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niquée par ce savant. (, J'ai plus que jarnais lieu de croire que la différence de détonabilité dans les charbons provient de leur. endur).) cissement, d'un état analogue a celui de la plombagine )). <, Si le soufre accélère la détonation des charbons les plus lents à détoner, c'est qu'il accélère aussi celle de la plombagine. On fait un mélange de six parties de nitre, d'une » de plombagine d'une de soufre ; on y met le feu avec la )) pointe d'une allumette bien rouge aussitôt qu'il y a un globule ardent qui communique 'le feu à la tuasse, on re)) tire la pointe de l'allumette, et la détonation suit d'elle)) même, donne abondamment du carbonate de potasse; » y a aussi du sulfure. Je ne sais pas s'il y a beaucoup de sulfate 3).
Le mélange a besoin d'être humecté et battu jusqu'à. , ce qu'on n'aPer;oive plus les lames de la plombagine P
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dans. un charbon destiné à faire la poudre:
2°. Il ne faut point écorcer la chevenotte comme on écorce la bourdaine et la saule ; 2°. il n'exige pas de pulvérisation avant d'entrer au mortier. Moins léger que celui d'asphodèle et presque
aussi tendre, il prend feu à la flamme d'une
bougie, et continue de "brûler comme de l'amadou. Il ne donne aucune trace de prussiate par la potasse. Les chanvres avec lesquels les Espagnols préparent leur charbon , ont 4, 5, 6 pieds de haut; ils ressemblent à ceux que l'on cultive à Tours,
à Saumur, à Angers. A Filla Rubia /os Ojos , les laboureurs suivent le procédé suivant pour charbonner la chevenotte. cc Dans un sol de pierre calcaire, 'on entaille
» une fosse de /3 à / 4 pieds 'de long sur huit » de large. Sur ce fond, soigneusement balayé, S