Journal des Mines (1812, volume 32) [Image 225]

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DESCRIPTION MINÉR A LOGIQUE

prends rigoureusement à la lettre la dénomination de schistes primiiifi. Les roches de corne, les amphiboles schisteuses , et quelques pétrosilex micacés et feuilletés , présentent parfois une si grande analogie avec ces schistes , qu'on ne peut en saisir les caractères distinctifs, et que souvent on est forcé de placer indistinctement ces substances les unes à côté des autres. Leur contexture fissile les fait employer dans les montagnes aux mêmes usages que l'ardoise : mais elles ne fournissent que des lauzes grossières, Compactes', et très-pesantes ; telles sont les roches schisteuses de Saint.-Hugon , de Pont-Charra , du

Pourcherey, du Rivier, etc. Quelques minéralogistes, d'après primordiale des Alpes , n'ont point hésité de placer parmi les terrains primitifs les schistes ardoisés qui se trouvent dans quelques vallées

de ces hautes montagnes. S'ils avaient été à

même de parcourir et d'étudier ces vallées, ils auraient non-seulement reconnu que ces schis-

tes appartiennent généralement aux terrains de transition , mais encore qu'ils sont quelquefois d'une origine bien postérieure, puis-

qu'on en trouve qui sont adossés à des terrains secondaires et qui contiennent des empreintes de plantes , et même de poissons. Comme ces derniers sont argilo - calcaires, compactes,. grossiers, et peu fissiles , on les néglige assez généralement , ou on se contente d'en extraire quelques grandes dalles, appelées lauzes, qui

servent pour faire des clôtures et des carre-

lages. Les caractères des vrais schistes sont : 1°. de s'effeuilleter

DIT DÉPARTEMENT DE L'ISÈRE. 433 u.'effèuilleter avec facilité en lames ou en plaques minces et légères, qui produisent un son

clair lorsqu'on les frappe ; 2°. d'être tendres et faciles à casser; 30. de donner une raclure gris clair ou d'un. blanc grisâtre ; 40 d'êtred'un un

peu froids et maigres au toucher; 5°. et de

présenter une cassure plus ou moins schisteuse et feuilletée , souvent plate, et 'quelquefois courbée ou ondulée ; dans quelques variétés, la cassure est terreuse ou argileuse.' couleur de ces schistes est très-variée : onLatrouve le gris de cendre, le gris de fumée le verdâtre , le bleuâtre, le jaunâtre et le noirâtre. s. I L Exploitation des ardoisières. Nos schistes ardoisés étant généralement déposés sur les flancs des montagnes, leur exploitation est facile et peu dispendieuse. On ne creuse point leur masse par des fouilles profondes, soit en puits, soit en galerie ; on se contente de longer les pentes de la montagne par des tranchées à ciel ouvert dé 1.5, 20 et 25 mètres de longueur, suivant la qualité des bancs d'ardoise qu'on rencontre; car les bancs sont fréquemment d'inégale qualité. Aussitôt que l'ardoise est extraite, il faut la tailler , si on attend', quelque tems , on ne peut pas la refendre aussi facilement. Cette manière d'exploiter est très-vicieuse et très-imparfaite. Les ardoisiers sont peu fortunés ; pressés par le besoin , ils se hâtent d'extraire de l'ardoise. Souvent ils se contentent de. prendre les premiers bancs qui se présentent, tandis qu'a rolume 32 , . 192. Ee