Journal des Mines (1812, volume 32) [Image 226]

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faudrait faire des tranchées profondes, et re. jeter les premières couches de schistes qui sont médiocres ou déjà altérées. Mais, pour suivre un travail de cette nature, il faudrait qu'il fat entrepris par une compagnie capable de supporter les premières avances, et non par les habitans des montagnes, qui ne se livrent aux travaux des ardoisières que dans la morte saison , quand ils ne peuvent s'occuper de la culture de leurs terres, de manière que, pendant les deux tiers de l'année , les carrières sont abandonnées, qu'elles se remplissent d'eau, et que les bancs d'ardoise qui avaient été reconnus de bonne qualité, et sur lesquels on avait établi l'extraction , sont altérés et souvent décomposés lors de la reprise des travaux. Ce sont communément les propriétaires des terrains qui en entreprennent eux-mêmes l'ex-

ploitation, avec des habitans du pays qu'ils associent à leur entreprise. L'ardoise exploitée suivant le mode que j'ai indiqué ci-dessus est façonnée dans la carrière même, puis liée par paquets de deux douzaines de feuilles réunies. Au-dessus et au-dessous on met une ardoisé double en dimensions: le tout lié par des harts ou liens de saule et d'osièr. Chaque paquet pèse environ de cinq à six myriagrammes, et fait la demi-charge du mulet.

On distingue cinq grandeurs ou équerres

d'ardoises. 1.. La Chartreuse, elle a. . . 0,370. en long. sur 0,31 c. de larg.

2°. La Vizile de. r. .

. 0,31 C. . . . sur 0,20 0,24 c. . . . sur 006 0,62 c. . . . sar 0,37

. . 3.. La Petite de. /. . 4.. Le Grand-Bon. de.

àt 5. L'Eustache ou Hostachi de, 0,7Q c.

.

. sur 0,0

DU DÉPARTEMENT DE L'ISiRE.

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Le propriétaire de l'ardoisière paye aux ouvriers pour la façon d'une grosse d'ardoise, composée de douze douzaines En Chartreuse. En Vizde. . En Petite. . 40. En Grand-Bon. 5.. En Eustache. .

fr. 5o c. o

4

75 50

6

Il faut observer que, sur lesdits prix, on comprend la façon de la ligature et des harts. On connaît plusieurs qualités d'ardoise clans le département; elles sont ordinairement designées par le nom des lieux d'où on les extrait. Je parlerai de leur qualité respective en examinant séparément Chaque ardoisière. En général l'ardoise de ce pays est tendre, cassante et pesante. Comme elle est surchargée de matières calcaires, elle n'est point susceptible de donner des feuillets aussi minces que celle d'Angers. Elle n'a point non plus sa durée; on.

estime qu'un toit, revu tous les ans dans le courant de l'automne, est entièrement recouvert dans l'espace de 15 à 18 ans. Au reste cette durée dépend de l'exposition de la toiture à tel ou tel vent, et surtout de l'inclinaison de ses pentes. Quoique les ardoises du département soient réellement inférieures à celles que produisent les schistes secondaires d'Angers et les schistes

intermédiaires de Sain t-Le, de Mézières, de Charleville ,

etc., etc., je pense cependant

qu'on pourrait en obtenir de bonne qualité de nos schistes arg,ilo - calcaires ; mais il faudrait avoir des compagnies aisées, qui fussent dans e