Journal des Mines (1813, volume 33) [Image 48]

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seB. L'ESPÈCE tE FONTE

quelle et l'oxydabilité de la fonte ? 40. enfin, employer peut et l'on doit espèce de fonte on dans les travaux du canal de l'Ourcq ? Première question. Quelle espèce de fonte est

la plus résistante et la moins oxydable?

Tous les ouvriers qui travaillent, ou qui emploient de la fonte de fer, savent que la fonte la plus résistante est la fonte grise, c'est-à-dire, celle qui est la plus carburée. Ce régule a de la douceur, de la malléabilité, et se travaille facilement à la lime, au ciseau et au forèt ; mais, résispour que cette fonte acquière toute laqu'elle tance qu'elle peut avoir, il est nécessaire soit refroidie avec une excessive lenteur. Plus la fonte est carburée , plus elle est refroidie lentement, plus elle est douce et plus elle est résistante ; lorsqu'elle est refroidie rapidement ; elle devient blanche, striée ; elle acquiert de l'aigreur, et elle- devient cassante d'où l'on. voit que la résistance de la fonte tient autant à sa composition qu'à la lenteur de son refroidissement. Quoique -toute les fontes blanches soient aigres et cassantes, elles présentent cependant de grandes différences entre elles ; il en est qui restent toujours blanches , quelque opération qu'on leur fasse subir , et, quelques lenteurs que leur refroidissement. éprouve , ce sont celles qui ne contiennent que très-peu de carbone ; il en est d'autres qui ne doivent leur blancheur qu'au ranide refroidissement qu'elles ont éprouvé ; ces fontes blanches sont faciles

DE FER.'

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à distinguer dans leur cassure : les premières ont une cassure lamelleuse, leurs grains] sont plats ; les secondes ont leur cassure striée leurs grains sont ronds. On peut rendre à ces dernières les qualités qui les distinguent, en les enduisant d'une couche un peu épaisse de noir d'imprimerie, les exposant ensuite , pendant six a huit heures, dans un fourneau de réverbère, à une température de 6o à 75 d. du pyromètre de Wedgwood ; et, les laissant refroidir avec une excessive lenteur, elles acquièrent, dans cette opération, une couleur grise ainsi que de la douceur et de la résistance.

Quant à l'oxydabilité , l'expérience a appris que les fontes carburées, grises ou blanches, sont plus difficiles à attaquer par l'oxygène que celles qui ont peu ou point de carbone parce que le carbure de fer, qui n'est attaquable ni par l'oxygène, ni par les acides, à la. température, à laquelle lès fers coulés sont ordinairement exposés, forment bientôt un enduit de carbone, au-dessous de la première couche d'oxyde, qui interrompt la continuation de l'oxydation. Il résulte donc de ces considérations que la fonte grise, qui est toujours de la fonte car-

bonée, est plus résistante et moins oxydable que la fonte naturellement blanche, qui n'est que peu ou point carburée.

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