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e SUR L'ESP10E DE FONTE
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Deuxième question. Les fontes de seconde fusion sont-elles plus résistantes et moins
oxydables que les fontes de premiere fusion?
On peut, en discutant cette question, arriver par le raisonnement à deux solutions différentes.
Premier raisonnement. Les fontes les plus
résistantes sont, toutes choses égalés d'ailleurs, celles qui contiennent le plus de carbone : dans l'opération de la seconde fusion, la fonte étant
plus exposée à l'action de l'oxygène que la. flamme entraîne avec elle, il -en résulte que, dans cette opération, une portion du carbone se brûle ; de là que le régule de fer , refondu une seconde fois, et n'oins carburé que le premier : donc il est moins résistant et plus oxydable. Second raisonnement. En refondant 'une se-
conde fois du régule de fer, la fonte devient homogène et elle s'affine , une partie même parvient à l'étai de carcas , qui est très-veisin
du fer malléable ; dans l'affinage de là fonte ,les
molécules de fer se rapprochent plus intimeruent , et contractent une plus forte adhésion qui augmente leur résistance ; la fonte étant plus homogène , elle produit moins de sonfflures en la coulant : d'où il suit, qu'en refondant le régule , la résistance de la fonte en est augmentée, mais aussi la diminution du carbone dans la fonte , et l'affinage .qu'elle la rendent plus oxydable'. éprou.
87 DE FER. On voit d'abord que ,dans les deux%manières, d'appliquer ce raisonnemen.t , sur les propriétés de ces deux espèces de fontes, il en résulte tou-
jours que les fontes de seconde fusion sont
plus oxydables que celles de première fusion ; ce qui s'accorde avec l'expérience ; mais aussi qu'il est difficile de déterminer, sans en appeler a l'expérience, si les fontes de seconde fusion
sont plus résistantes que celles de première
fusion.
Dans tous les emplois de la fonte , celui où il est .nécessaire que sa résistance soit portée
au plus haut degré, est sans contredit,fa fa-
brication des canons ; puisque ce régule -y est exposé aux plus grands efforts , et qu'en se brisant il peut faire courir de grands dangers
aux hommes qui manuvrent les pièces d'artillerie fermées de cette substance. Avant que l'on ne connût les moyens de refondre, en grande masse, du régule de fer, les canons étaient coulés directement des hauts fourneaux (1) ; mais depuis le moment que
l'on a en connaissance de l'usage des fourneaux
à réverbère pour refondre la gueuse, on s'est empressé de couler les canons, en Europe-, avec
du régule de fer refondu une seconde fois. Comme cet usage pouvait être attribué, autant à la facilité que l'on avait de réunir assez de fonte pour couler les plus grosses pièces qu'à l'opinion de quelques métallurgistes qui (1) Les creusets des fourneaux étaient très-grands, la fonte y séjournait très-long-tems, et elle y éprouvait un Commencement d'affinage qui augmentait sa résistante.
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