Journal des Mines (1813, volume 33) [Image 50]

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STJR L'Esricr DE FONTt ,croyaient que la fonte acquiérait, plus de résistance dans cette opération , M. le Sénateur Monge, alors Ministre de la marine , crut de. voir s'assurer des effets résultant d'une seconde fusion ; il me chargea, en conséquence , d'aller au Creusot faire des expériences sur la résistance du même régule , refondu une ou plu-

Sieurs fois.

Je fis couler dans un haut fourneau du Jura, _allant bien , plusieurs gueuses successives ; je fis prendre des essais de chacune de ces fontes, et j'en fis couler des prismes de 18 pouces -de Joug sur 3 pouces de côté. Ces gueuses furent apportées au Creusot pour y être refondues à plusieurs fois dans un four-

neau de réverbère ; on prenait à chaque fu-

sion une petite portion de la fonte obtenue pour en couler des prismes semblables aux premiers. On essaya la résistance de tous ces prismes avec un instrument que j'avais fait construire

exprès, et avec lequel on pouvait déterminer l'effort qu'il fallait employer pour rompre chacun d'eux. J'ai trouvé, en général, que les régules de seconde fusion étaient plus résistans que ceux que l'on: avait obtenus des hauts fourneaux par une première fusion, qu'ils augmentaient encore de résistance en les refondant une seconde fois ; que, passé ce terme, quelques fontes ne pouvaient plus supporter le même effort après

avoir été refondues , tandis que d'autres augmentaient de résistance jusqu'à la quatrième fusion.

EPER. Il résulte de ces faits que les mêmes fontes, lorsqu'elles ont subi une seconde et même une troisième fusion, sont plus résistantes que lorsqu'elles ont été obtenues directement des hauts fourneaux ; mais il résulte aussi de la décarburation qu'elles éprouvent, qu'en même tems que leur résistance augmente, elles deviennent plus oxydables et plus faciles à être détériorées par la rouille. .Troisième question. Quelle influence la nature des minerais peut-elle avoir sur la résistance

et sur l'oacdabilité de la Joute ? On peut obtenir des minerais trois sortes de fer : du fer doux, du fer cassai] t à froid, et du fer rouverain ou brisant à chaud. Tous les métallurgistes paraissent être d'accord sur cette opinion : que la fonte doit avoir les mêmes défauts que les fers que l'on en ob-

tient ; comme il existe des minerais dont la .fonte qu'ils produisent donne toujours du fer cassant, il doit en résulter que les régules que l'on obtient de ces minerais, doivent être plus cassans que ceux qui donnent du fer de bonne qualité. Cependant des minerais d'où l'on obtient des

fers de bonnes et de mauvaises qualités , ont produit des fontes dont les résistances étaient inverses de celles des fers que l'on en retirait.

Il suit, de plusieurs expériences faites par

M. Ramus , sur la résistance des foutes, et que j'ai rapportées , page 48, premier volume de ma

Sidérotechnie, ou l'Art defa briquer lefer, que