Journal des Mines (1813, volume 33) [Image 51]

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SUR L'ESPICE' DE FONTE

DE FER;

des-fontes grises du Jura, qui produisaient des fers d'une très-bonne qualité, avaient une réL. sistance beaucoup moins grande que celles des fontes obtenues dans le haut fourneau du Creu-

présenter aucun dans la résistance de la fonte qui produit ce fer. On sait que la plupart des fers eassans doivent ce défaut à un e très-petite portion de phos-

sot, quoique l'on ne puisse retirer de ces

fontes que des fers cassans. Cette comparaison dans la résistance des fontes qui produisent des fers de différentes

qualités, n'ayant encore été faite que dans cette seule circonstance, peut être expliquée

de manière à ne pas altérer l'opinion générale ; mais elle prouve en même tems , que la qualité

phore (i) combiné avec le métal ; mais je ne

sache pas que l'on ait encore déterminé si cette petite quantité de phosphore, qui altère e fortement les qualités du fer, doit avoir de l'influence sur son oxydabilité. Grignon, qui ignorait la cause de la fragilité des fers cassans à froid , dit , dans une note ajoutée à la page 107, de sa traduction de l'Ana-

des minerais n'influe pas autant sur la résistance de la fonte, que la méthode que l'on a employée pour l'obtenir. En effet , les fontes grises du Creusot diffè-

lyse du fer par Bergmarm : cc Un très-grand usage de voir des masses de fer dans toutes D, sortes de situations, m'a démontré que le fer cassant-à froid est infinimentplus susceptible de la rouille que le fer doux; et, lorsque je jette un coup d'oeil sur un magasin

rent essentiellement des autres fontes de meule couleur, obtenues dans les differens fourneaux

de l'empire, en ce que les premières, qui restent très-long4ems dans la cuve du haut-fourneau, en contact avec des charbons de houille, avant de descendre dans le creuset, sont toujours infiniment plus carburées que les dernières; d'oùil résulte que, si elles ont été refroidies aussi lentement, elles doivent être plus résistantes. Nous devons observer ici, que le seul minerai qui puisse faire naître quelques doutes sur la résistance de la fonte que l'on en obtient, est celui qui donne du fer cassant à froid; car celui

qui donne du fer rouverain, ne présentant aucun inconvénient dans la résistance à froid , du "fer que l'on en retire , ne doit également en

rempli de fer qui a été exposé aux vicis-

. situdes de l'atmosphère, je distingue les qua'. lités par le coup d'oeil. Le fer cassant à froid produit une rouille farineuse, abondante:, le fer doux , une rouille dense et fondue. Si l'on peut s'en rapporter aux observations de ce savant maître de forges , correspondant de l'Académie des Sciences , il s'ensuit que le fer cassant est plus oxydable que le fer doux ; paraisse en résulter que la niais ,

.

.

foute provenant des minerais qui donne du fer cassant, soit plus oxydable que celle pro-

(1) Je n'examine pas ici si ce phosphoré est combiné A. l'état de phosphate ou de phosphure.