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SUR LES PROCEDES EMPLOYES
S. II. Fonte des minerais.
Le minerai grillé est peu de chose relativement aux quantités de pure mine et de schlammes ; c'est pourquoi on n'a le plus souvent à fondre que les deux dernières espèces de mine. On mêle avec les schlammes le minerai fin de la pure mine, et le minerai grillé quand on en a de préparé ; mais en observant de ne mettre de celui-ci qu'une petite quantité à chaque fois. La fonte se compose de ce mélange, de minerai en gros morceau* , d'ocre massif et de scories de forges de fer qu'on ajoute pour précipitant. Le fourneau où se fait la fusion est représenté planche rI; on peut le considérer commeun fourneau à percer, dont la hauteur est de e,7. La face dela tuyère est un seul plan incliné , tandis que les trois autres faces sont formées de deux plans , dont le supérieur est
vertical, et l'inférieur oblique. Le fourneau
est ainsi plus large dans le haut que dans le bas, où il va en se rétrécissant jusqu'à la sole composée d'une taque de fonte dans laquelle on a ménagé une cavité en quart d'ellipsoïde pour servir de creuset. Cette taque n'est pas posée horizontalement ; elle incline vers le côté de la tuyère et vers celui de la percée ; un bassin en fonte reçoit le plomb quand le creuset est plein de métal, et l'on donne écoulement aux scories par un trou placé sur le côté opposé à la percée, quand elles sont prêtes d'arriver à la tuyère. Lès -vents de deux buses de soufflets se croisent au centre du fourneau ; mais on élève leur point de concours au-dessus du fond, à mesure que la taque s'échauffe, en plaçant plus haut l'orifice
AUX MINES DE PLOAIE DE VEDRIN.
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de la tuyère, qui se forme et se répare avec de La fonderie deVédrin con tien t deux fourneaux semblables placés sous de vastes cheminées, et
pour l'activité desquels une machine soufflante à deux cylindres suffit. Le combustible employé est du charbon de bois que l'on y place couches p'ar couches. La charge se fait en premier lieu avec le charbon ; puis viennent successivement les scories de fer, le. minerai en gros morceaux, et l'ocre massif, et enfin le mélange de minerai fin et des schlammes. La quantité de charbon est constante ;,,mais le poids des autres matières et
leur proportion diffèrent suivant la manière d'aller du fourneau.
On. charge environ trois fois par heure, et faut six à sept charges pour que le minerai' arrive à la tuyère : ainsi, il reste deux heures à
deux heures et demie dans le fourneau avant
d'entrer en fusion, et de tomber, séparé en deux produits, dans le creuset; le plomb, en vertu de sa plus grande pesanteur spécifique, va en occuper le fond, et les scories surnagent pardessus. Pour que le fourneau aille bien. , il faut que la fonte soit entretenue bien liquide, ce qui est annonce par la chaleur que prend la taque de fond. C'est cet indice qui détermine pendant la fonte la quantité de scories de fontes de forges de fer qu'il faut ajouter à la charge , et qui a appris aussi à connaître les proportions relatives ,d es minerais à mélanger pour obtenir une- fonte facile. Dans le commencement de la mise à feu, on ne jette dans le fourneau que des scories de fer, de l'ocre massif, et des schlarmnes,-afin de le tenir échauffé par une matière qui se liquéfie bien. Cc4
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