Journal des Mines (1813, volume 33) [Image 230]

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DftOUVERTE DE L'ETAIN

l'Etat un service analogue à ceux qu'il doit déjà à la chimie moderne, si nous parven ons , comme il y a lieu de l'espérer , à faire faire un pas de plus vers l'indépendance commerciale, but où doivent tendre torts les efforts des Français.

Rien n'a été négligé pour rendre la découverte de l'étain productive ; M. le Comte Laumont , Conseiller d'Etat , Directeur - Général des Mines, a attaché la plus grande importance à la poursuite des travaux de recherche entrepris à cet effet, .depuis quatre ans ,, par les ordres de S. M. , qui vient encore, sur sa demande , d'accorder de nouveaux fonds pour exécuter' des recherches sur un autre gisement d'étain , trouvé depuis peu , à quatre myriamètres du premier, par MM. Alluaud, Martin, et de Villelurne. Grâces à ces puissans encourag-emens , je me

flatte de voir hientat nos travaux placer cette découverte sur la même ligne que celles du

sucre de betteraves , de la soude artificielle , du

bleu de pastel, etc.

La petite montagne du Puy-les-Vignes et ses ii"d"giseenvirons, étaient les seules parties de l'Empire lnent d'étain (InPor où l'on pût espérer avec quelque fondement de découvrir un gisement d'étain ; cette montagne Lénmird, devait cette prérogative à la présence du WOlr, arn ( schéélin ferruo-iné ) , qui' appartient, eéparte,.,ent de la Hautecomme l'étain , qu'il accompagne ordinaireVienne. ment, aux terrains de la plus ancienne formalion, et 'qui s'est trouvé en grande abondance dans les masses de quartz blanc, qui couronnent son sommet. Ce fat en 1795 que l'on reçut à la commission des armes les premiers échantillons de wolfrarri Deecrip-

EN Elt../INC,E.

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de France, annoncés comme proven.ans des environs de Limoges. Sa découverte est due à des fouilles qui ont été exécutées à cette époque au. Puy-les-Vignes , pour en tirer les approvisiori-

nemens nécessaires à l'entretien de la route d'Aimoutiers. M. Picot Lapeyrouse , alors inspecteur des

mines , f'ut envoyé sur les lieux. Il est le prenfier'qui ait donné quelques détails sur la montagne du Puy-les-Vignes , dans un mémoire inséré dans le n°. ler. du Journdl des mines ; il paraît qu'il y fit faire quelques travaux de recherche : jusque-là on n'avait pas décrit ce gisement du wolfram , qui , par l'intérêt qu'il présente e a été depuis le but des voyages de plusieurs savons français et étrangers. En 1803 , je fus chargé par le . Conseil (les

mines de l'inspection d'un arrondissement

dont le département de la Haute-Vienne faisait

partie : l'examen de la montagne du Puy-les-

Vignes fut le but d'un de mes premiers voyages; et; d'après mon rapport , le Conseil voulut bien me charger spécialement de lui présenter Mes -vues sur les moyens d'y exécuter utilement des

-travaux pour la recherche de l'étain : je lui présentai un projet qui eut son approbation ; mais les fonds nécessaires ne furent accordés que six ans après. Les montagnes du Puy-les-Vignes et des environs , quoique de la plus ancienne formation, ne sont point coupées d'escarpemens ni de ravins qui puissent faciliter les moyens d'observer la nature des roches qui les composent, et

leur diposition ; ce sont des collines peu élevées, arrondies , la plupart incultes, couvertes .E o 3