Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
266
ANCIENNES MINES DE PLOMR
sont en même nombre que les lignes des haldes; ou, si l'on admet la conjecture énoncée plus
haut sur le rejet qu'aurait subi l'un d'eux en. traversant le vallon, on doit les regarder au moins comme étant au nombre de trois. Ils sont
formés de galène ou plomb sulfuré argentifère, parsemé assez fréquemment d'aiguilles de plomb carbonaté, et moucheté quelquefois de cuivre pyriteux. Ces minerais sont disséminés dans une gangue quartzeuse et blanche , trèsdure, qui, avec les schistes tendres de là montabone l'argile blanche et pulvérulente des salbandes , -compose les haldes amoncelées sur les coteaux. Cette 'description justifie les considérations exposées au commencement de ce Mémoire ; ,
des halcles aussi nombreuses , aussi rapprochées ; les ruines de machines , de fonderies et d'ateliers ; les noirs amas de scories qui entourent l'emplacement des vieux fourneaux ;
tout atteste la grandeur et l'ancienne importance de ces mines ; tout confirme les récits brillans qu'en fait la tradition. Sur le bord de l'Alf, au lieu où jadis étaient les fonderies, on voyait encore en 1804 une petite chaumière délabrée où demeurait la fille octogénaire du. -.dernier maître mineur de Bleyalf. Elle conservait précieusement quelques petits morceaux
de minerai qu'elle tenait pour être d'une richesse prodigieuse , et gardait avec eux le souvenir de cet ancien tems que lui racontait son père, et qu'elle et son vieux, mari racontaient avec une sorte d'extase à leur tour ; tems heureux où ces mines bienfaisantes peu-
plées de quatre cents ouvriers , répandaient
DE BLEYALY.
267
sur ces ingrats déserts l'abondance et la riche et nombreuse, s'engageant à placer dans les mines de Bleyalf 400,000 fi'., se présenta le 3o septembre 1809, et demanda en même tems une permission de recherche et vieUn@e).société
une concession. La permission fut accordée
pour une année, par le Ministre , le 8 juin 1810.
Reprise C'est à côté du puits d' Aufderthczl, le moins des min, ancien, et le moins considerable des travaux de Bleyalf. Nouveaux de Bleyalf, sur une montagne encore intacte, travaux que la société actuelle a établi ses recherches. PAufderCelles-ci consistent en deux puits placés l'un thal. Puits de près de l'autre, et qui coupent obliquement une recherche d'extracveine de minerai de plomb, courant du N. O. et tion.
au S. E., et penchant vers le N. E., sous un angle très-ouvert avec l'horizon, tandis que les couches voisines vont de l'E. N. E. à l'O. S. O., et penchent vers le Sud.
Le premier de ces puits nommé puits d'IIoff:
nung , ou de l'Espérance, est profond de 40 à 45 mètres ; le second dit d' Anblick , ou du Coup-d'oeil , au N. O. du premier, n'est ap-
profondi que de 22 mètres. Les principales recherches aboutissent au premier puits. Elles forment quatre étages de travaux ; les trois inférieurs rencontrent la
(i) Je dois presque tous ces renseignemens historiques, et puisque l'occasion s'en présente, je dirai que je dois aussi la meilleure partie de mes connaissances minéralogiques
sur le département de la Sarre, à la précieuse amitié de M. Duhamel , dont je m'honore d'être l'élève en administration comme dans la vraie science pratique de l'ingénieur des mines.