Journal des Mines (1814, volume 36) [Image 173]

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SUR LES- 11IINES DE /IOUILLE

du Midi expédiaient sur toute la côte d'Italie ; et alimentaient spécialement la Corse, Gènes

et Livourne. D'où il faut conclure que le

nombre de dix millions de quintaux métriques, assigné précédemment comme produit des mines du royaume pendant les années dernières, doit être regardé comme étant aussi l'expression très-approximative de la consommation générale qui a. eu lieu. Ainsi, la consommation de la houille en France a doublé depuis 1789. Causes de Différentes causes ont contribué à cette ai-tgynctr ocilses mentation , et ces causes sont toutes intérieures. consommaLe bois et le charbon de bois ayant renchéri tion depuis dans une proportion plus grande que la houille, S beaucoup de fabricans se sont décidés à changer de combustible. Différens genres d'industrie consommant du charbon de terre, ont reçu des

extensions plus ou moins considérables. La

construction d'un grand nombre de -machines à vapeurs, dites machines à feu, a, seule, ouvert un nouveau débouché fort important. On briile maintenant de la houille dans un grand rionibre -de brasseries, distilleries, savonneries, salines., fabriques de soude ; sous les chaudières

des teinturiers et chapeliers , sous celles qui servent à dévider les cocons de vers-à-soie. On à beaucoup augmenté son emploi dans lés clôuteries, les grosses taillanderies, les fonderies de fer de seconde fusion, les forges, les

usines à les verreries, les fours à chaux cuivre' et les fours à plâtre ; on en fait usage dans un

grand nombre de foyers domestiques. Ajoutons,comme un dernier exemple assez remar-

quable, qu'on S'en sert dans plusieurs pays pour

DE FR ANCE.

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fumer et sécher les châtaignes. La consommation eût, au reste , éprouve des a.ccroissemens plus grands encore, si, dans ces derniers teins, la construction des fourneaux et foyers n'avait ,reçu des perfectionnemens qui ont procuré des économies très-notables de combustible. Dans toutes les parties du royaume, le bois et le charbon de bois exercent, relativement au

débit du charbon de terre, une concurrence

active, qui devient d'autant plus sensible qu'on s'éloigne davantage des mines et des grandes lignes de navigation. Beaucoup d'usines sont privées d'employer de la houille, à raison de

Obstacle ne l'activité de l'exploitation des bois oppose au débit de la

leur situation dans l'intérieur des terres ou

dans des pays de montagnes : il est en revanche d'autres usines dans lesquelles on. s'empresse

d'en faire usage, malgré qu'il n'en résulte aucune économie directe ; telles sont les clouteries du département de l'Orne, quelques verreries des Ardennes , et plusieurs usines à fer des Vosges. Le soin qu'on prend alors de tirer le combustible minéral de fort loin , a pour unique objet d.e diminuer la consommation du. bois, et d'améliorer l'aménagement des forêts voisines des établissemens L'extension si considérable que l'exploitation des tourbières du royaume a prise depuis 'v ingtcinq ans ; donne lieu à 'une autre concurrence,

qui mérite d'être prise en grande considéra, quoiqu'elle n'entrave que le débit de la houille maigre. On en remarque principale-

ment les effets sur les côtes située s entre Dunkerque et la Rochelle. Il 'existe d'immenses dépôts de tourbe, exploités dans les départemens du Nord et du Pas-de-Calais , le long des ri-

Autre obs. tacle ocoasionné par

l'exploitation active des tourbières.