Journal des Mines (1815, volume 37) [Image 32]

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SUR LES MINES ET USINES

C'est dans l'arrondissement de Sarlat que se trouvent les parties les plus élevées du département. Ces collines ont en général une assez grande rapidité; les plus hautes peuvent avoir 250 mètres d'élévation : elles se lient à une

chaîne peu élevée , qui traverse le département du Lot, vers la limite de celui de la Corrèze, et se dirige en augmentant progres-

sivement de hauteur, vers le sommet du Cantal. Le sol est formé, dans cette région du département , d'une argile ferrugineuse rougeâtre , mêlée de fragmens de silex, étendue sur le

terrain calcaire dont nous avons parlé. Cette argile et ces cailloux, facilement entraînés par les 'pluies d'orage, et dont l'inclinaison des

pentes facilite encore la chute , produisent dans ce pays les effets les plus funestes à la culture. Une partie de cet arrondissement est cou-

verte de bois et de vignes ; on y trouve une grande quantité de noyers et de châtaigniers, ressources principales du commerce de cette contrée. On y observe aussi le passage du sol secondaire, au terrain primitif (le la Corrèze, dans les communes qui avoisinent la limite de ce département ; à pen de distance du village de Saint-Lazare, à six lieues de pays du cheflieu d'arrondissement, on commence à quitter Je calcaire et les mines de fer d'alluvion , et on rencontre des cailloux roulés, des fragmens de roches primitives hors de place ; puis, des roelles feuilletées, des schistes tégul aires ; et enfin,

an-delà de Saint-Lazare, vers Terrasson ,, suivant la route de Brive , on n'observe plus que des roches de première formation. L'arrondissement de Pérignerix -est beauc oup

DU DEPARTENENT DE LA DORDOGNE.

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moins montueux que celui de Sarlat ; on y

trouve une grande quantité de terrains incultes, couverts de bruyères et de genêts ; le sol y est

en général sablonneux, et mêlé de beaucoup de pierres, sur-tout dans quelques parties. Les bords de l'Isle sont d'un aspect très-agréable, et souvent assez pittoresque, sur-tout en approchant du chef-lieu du département ; les environs de Périgueux sont même remarquables sous ce rapport, et fixent souvent l'attention des voyageurs, accoutumés aux points de vue les plus rians. On trouve dans cette région une assez grande quantité de bois, mais ils occupent en général moins d'étendue que dans l'arrondissement de Nontron. Celui que nous décrivons , comprend les dernières communes du département , vers la frontière de la Haute' Vienne , et l'on y observe le passage du terrain secondaire au sol primitif du Limousin. L'arrondissement de Riberac ressemble assez, quant à l'aspect topographique, à celui de Périgueux; le genre de culture y est à peu près le même ; il faut pourtant excepter de cette ressemblance la partie appelée la Double, pays

.naturellement stérile, et où la malgré beaucoup de sueurs et de dépenses, terre'donne à peine un faible produit au cultivateur. Il s'y trouve des bois, dont une partie alimente la forge de Lavaur,, située dans cet arrondisse-. ment. C'est dans le premier et le plus septentrional

des cinq arrondissemens que se trouve, ainsi que

nous l'avons dit, la plus grande quantité de forges, et les forêts les plus étenduesIl-présente une multitude de petites collines et de D4