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DE LA CRISTALLISATION.
SUR UNE LOI
nulaire (1) remplaceraient les bords de la base du prisme hexaèdre, si la forme était complète, on n'en aperçoit quelquefois que deux ou trois. La variété de quarz , que j'appelle rhombi-
fère (2) n'offre communément que quelquesuns des rhombes qui devraient remplacer les six angles solides latéraux de la variété prismée.
Ces sortes d'exceptions préjudicient d'autant moins au fond de la chose, que leurs effets
sont variables, en sorte, par exemple , que les bords de l'émeraude annulaire sur lesquels le décroissement a agi exclusivement, n'ont pas les mêmes positions relatives sur les différens individus. Tantôt il y en a deux ou trois qui se suivent ; tantôt ils sont intercallés irrégulièrement entre ceux qui se sont soustraits à la loi de symétrie. Dans tous les cas, on doit restituer paria pensée les facettes qui manquent sur ces derniers, et suppléer, pour ainsi dire, aux réticences de la cristallisation, qui n'a omis ces
facettes que parce qu'elles ont échappé à la cause qui tendait à les produire. Il arrive souvent qu'une ou deux de celles qui existent réel-
lement sur le cristal sont en quelque sorte si déliées, qu'elles se déroberaient à la vue, si la présence des autres n'avertissait de les chercher , et ces légères ébauches à leur tour peuvent servir à interpréter l'absence des fa-, cettes qui manquent absolument. On pourrait comparer les anomalies apparentes dont je viens de parler, à celles qui ont lieu dans les plantes,
lorsqu'une cause accidentelle a fait avorter quelques-unes des étamines, dans une fleur où le n ombre de ces organes est d'ailleurs déTraité de Min. , t. II, p. 5o, var. 4. Ibid., p. 413 ,. -var.
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terminé par les lois auxquelles est soumise la végétation (1). La loi de symétrie, en agissant sur un nombre plus ou moins grand de parties identiques, suivant la diversité, soit des rapports qui ont lieu entre les dimensions des solides primitifs soit des positions respectives de leurs faces, imprime les caractères de ces solides aux formes secondaires qui en dérivent. Par une suite nécessaire , le seul aspect des formes dont il
s'agit suffit, dans un grand nombre de cas, pour établir une distinction entre les espèces
auxquelles elles appartiennent , et telle est l'influence de ce moyen de classification, que deux formes du même genre, sur lesquelles la loi de symétrie agit différemment, telles qu'un rhom-
boïde et un cube, qui sont deux variétés du parallélipipède , font contraster aussi fortement les substances qui s'y rapportent, que si
ces mêmes formes étaient d'espèce. différente, comme seraient l'octaèdre et le rhomboïde. J'ai donné dans mon Traité plusieurs exemples du parti que j'ai tiré de cette considération, relativement à la méthode minéralogique ; je me bornerai ici à en rappeler deux.
Le premier concerne la d'abasie , dont la
forme primitive étant un rhomboïde peu obtus, en sorte qu'au premier coup -d'oeil on pourrait (i) Je n'ai point compris dans ce Mémoire les cristaux qui ,appartiennent à la tourmaline et aux autres substances électriques par la chaleur. La différence de configuration que présentent les parties de ces cristaux dans lesquelles résident leurs pôles, ne peut être considérée comme une excepticm-à- la loi de symétrie, parce qu'elle dépend d'une cause qui détourne la cristallisation de la marche qu'elle suivrait, si elle restait abandonnée à elle-même.