Journal des Mines (1815, volume 37) [Image 183]

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CONSIDÉRATIONS G-NriRALES

physiques, à faire passer successivement le même corps de l'état liquide ou solide à l'état de fluide élastique, ensuite à le faire revenir , â. son premier état, ce qui n'est pas démontré

impossible, on créerait, par-là, un moteur continuel , et toute la dépense de la machine con-

sisterait dans l'entretien de ses parties matérielles; par exemple, si on décomposait l'eau, dans un cylindre ( sous un piston qui agirait sur une résistance ) par le moyen de la pile de

Volta, ou mieux encore par un moyen plus

efficace, et qu'ensuite on enflammât le mélange

de gaz hydrogène et oxygène, soit au moyen d'une étincelle électrique, soit au moyen d'une compression ou d'un frottement qui dégage-

rait de la chaleur et des étincelles, ou tout

autre moyen qui serait mis en jeu par la machine elle-même , on aurait, en régularisant

un moteur continuel qu'on Fourrait établir en un lieu quelconque de la CC mouvement

terre. Comme l'air atmosphérique se trouve partout; et n'est de nulle valeur, il suffirait qu'on pût lui faire éprouver une diminution de volume, en excitant une combinaison convenable entre ses deux él émeus, on remplacerait successi-

sivement par de nouvel air celui dont le volume

serait diminué, et qui aurait par-là rempli le but de la machine. Dans les machines à vapeur l'eau, qui change successivement de volume, forme Je moteur ; mais la transmutation de l'ean én vapeur exige nécessairement une dépense de combustible , quiarend le moteur plus ou moins dispendieux.

à

SUR LES IVIACHINES EN 1VIOUVEMENT.

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Souvent on a des milieux de température différente, dont on peut disposer en portant une masse dilatable, comme une masse d'air par exemple, d'un milieu dans un autre, on a une augmentation ou une diminution de volume, et par conséquent un moteur dû au.

ressort du calorique, dont on a pénétré la masse d'air. La machine de Ca gniard-Latour remplità ce but quand on a une source d'eau chaude sa disposition : une masse, d'air est portée au fond de la masse d'eau chaude où elle se dilate

et, à cause de l'augmentation de volume fournit, en ressortant, un moment d'activité

plus considérable que celui ci ui a été nécessaire

pour la porter au fond de l'eau ; de sorte que la machine peut se mouvoir sans secours étranger. (Voy. le Journ. des 211in. , vol. 26 , p. zi65.)

Une ventilation établie dans une mine par

deux puits de niveau différens ,est encore fondée

sur les mêmes principes, et 'est due à l'augmentation ou à la diennution de volume qu'eprouve l'air de la mine, ce qvi le rend spécifiquement plus léger ou plus pesant que l'air naturel. Nous terminerons ces conjectures, plus ou moins vagues, sur la possibilité d'établir des

moteurs perpétuels en combinant convenablement l'attraction chitnique avec les forces physiques, le calorique, la lumière, l'électricité, pour passer à l'exposé des résistances qui se rencontrent habituellement dans les machines, qui sont étrangères à la résistance principale, et qui absorbent, en pure perte, une portion de l'effet.