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BÂTIMENT MU
PAR UNE MACHINE A VAPEUR.
on avait conclu pie le bâtiment était en feu. A l'inGtant tous le pilotes mirent à la mer pour voler à notre secours ; et à l'arrivée des premièrs qui nous atteignirent , on pouvait deviner , à leur attitude, l'extrême surprise, mêlée de désappointement , qu'ils éprouvaient en nous voyant en très-bon état , ce qui les frustrait du droit de salva2,-e (1). Le teins étant de-venu très-variable , et accompagné de pluie et de tonnerre, nous entrâmes à'Wexiford ; le but du capitaine étant bien plus d'amener son bâti-
cident nous eût surpris dans certaines situations -guenons éprouvâmes ensuite, il aurait pu nous
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ment en très-bon etnt à Londres, que de lui
faire faire mie grande diligence , qui l'exposerait à quelques 'risques. Nous remîmes à la mer vers deux heures du matin , le mardi 3à mai (2), en nous dirigeant sur le cap Saint-David (3). Pendant notre traversée du canal de Saint-Georges , une des aubes
de la roue àiribord se dérangea; on arrêta la inachine , et bu coupa l'aube avec un ciseau d'acier. Peu d'heures après le même accident eut lieu dans l'autre roue , et on v remédia de même. On ne: s'aperçut pas qu'une aube de -moins à chaque roue produisît un effet sensible dans la marche du bâtiment. Heureusement , à cette époque , la mer était très-calme, et nous avions dépassé tous les écueils. Si un pareil ac(i) Ce droit est:nli.dé,dommagement proportionné à la .valent: du chargement, et qu'on donne à ceux qui ont contribué à sauver un-bàtinient..en détresse. (2) J'emploie la division civile ou commune du terns ,-en faisard la journée de 24 heures qui commence à minuit. () C'est la pointe la-plus oi.cientale du pays de Gallss zgérittional dans sa pdrtie voisine' .del'lrlande.
être fatal. Cependant, on pouvait modérer la vitesse des roues, et même les arrêter tout-àfait , au moyen d'un petit levier, qu'on pouvait
.faire agir d'un -seul 'doigt ; on amenait ainsi, à portée de la main , telle aube de la roue qui pouvait avoir besoin d'être réparée. Le même.jour,, vers deux heures après midi.,
nous atteignîmes 1a passe de Ramsay , entre de ce nom et le cap Saint-Dav.id. Nous y fîmes sine balte de trois heures pour huiler la machine, et donner quelques repos au tisetu-, qui n'avait, pas quitté un instant son poste depuis le départ de Wexford. La côte est hérissée de rochers abruptes, mais nous ne tardâmes pas
à voir sortir de quelques petites criques , autour desquelles on rie voyait aucune trace d'ha-
bitations un nombre de bateaux, dont les rameurs , nous prenant, comme à l'ordinaire pour un bâtiment en détresse , parce que nous n'avions ni mâts de hune, ni:perroquets , venaient à notre secours. Nous abordâmes à Pile de Ramsay , lien sauvage, où un seul bâtiment sert d'abri à tous leS habita:us. Nous y trouvâmes du lait , du beurre frais, du fromage, des oeufs, du pain , et du crew, , espèce d'ale', ou bierre forte , qu'on fait très-bonne dans le pays de
Galles. On découvre:, depuis les collines qui terminent l'île , au sud , la baie Saint-Bride au travers de laquelle on apercevait distinctement l'effet de la lutte, entre' la marée qui descendait de la passe de Ramsay en un courant étroit et turbulent , et la maréé montante, de part et d'autre.; dans une direction opposé_0._