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ACCIDENTS DES HOUILLÈRES DE CAMPAdNAC (AVEYRON)
ET ,D',AHCHY-AU7BOIS (PAS-DE-CALAIS).
à la lampe Mueseler. Il avait, en outre, été recommandé à ces ouvriers de ne pas laisser supprimer le vide qui, régnant entre le plancher et les parois de la fosse, établissait une communication de la partie supérieure à la partie inférieure du puits. Les mineurs avaient fini par négliger cette dernière précaution, et, le i" août 1873, l'un d'eux ayant écarté les débris accumulés à la circonférence du plancher, qui le gênaient dans son travail, une inflammation de grisou se produisit aussitôt avec une faible explosion. Heureusement les quatre ouvriers du poste ne furent que très-légèrement brûlés. La cause de cet accident semble ici évidente. Par suite
grand goyau d'aérage ou de retour d'air, qui contient
de l'obturation du vide dont il vient d'être question, le grisou, s'échappant des fissures du fond du puits, ne trouvait pas d'issue et s'accumulait incessamment au-dessous
du plancher. La 'proportion de grisou, qui augmentait ainsi constamment; avait donc rendu inflammable le mélange gazeux existant entre ce plancher et le fond du puits. .Aussi la lampe de l'ouvrier qui avait écarté les déblais mit-ellele feu îà. ce mélange, dès qu'une issue lui livra passage.
- En résumé, l'inflammation ne se serait pas produite, si
l'on avait veillé à l'exécution des ordres donnés pour que le vide qui régnait entre le plancher et les parois du puits fût
- toujours maintenu. Si le gaz dangereux avait eu le temps
d'atteindre la proportion qui communique aux mélanges de
- grisou et d'air le maximum de puissance explosive, les
.
conséquences de cet accident auraient été 'aussi, désas-
.,treuses que celles de l'accident du 7 juin 1875.
- II. L'autre explosion de grisou, qui a coûté la vie à sept
,victimes, parmi lesquelles le sous-ingénieur de la mine, s'est produite dans la fosse n° 2 de la concession houillère d'Atichy-au-Bois. Cette fosse circulaire est divisée en trois compartiments :.10 le petit goya,u de service ou des échelles ; l'air; 5° le 20 le compartiment d'extraction ou d'arrivée de
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aussi des échelles et communique par une galerie ,avec la cheminée des chaudières à vapeur (4o mètres de hauteur) ,
et fait ainsi l'office de cheminée d'appel (figure 2 de la Pl. I). Ce puits sert à l'exploitation de deux étages différents, l'un E'E' à 395 mètres, l'autre EE à 420 mètres de profondeur. L'air descend par le compartiment d'extraction, passe dans les travaux de l'étage inférieur, monte dans ceux de l'étage supérieur, se rend, après les avoir parcourus, dans le grand goyau et de là dans la cheminée d'appel.
A la suite d'une saison de printemps très-pluvieuse, l'élévation des eaux dans les morts-terrains que traverse la fosse, après avoir causé un chômage prolongé, avait rendu nécessaire le rehaussement du cuvelage sur 5 ou 6 mètres de hauteur.
On avait donc, à 38 mètres à partir du jour, coupé les cloisons des deux goyaux et construit, à ce niveau, un plancher de sûreté ou maître-plancher ab à rainures jointives,
aussi étanche que possible et suivant exactement, sur le pourtour de la fosse, la courbure de ses parois. A 2-,25 audessus, était un plancher volant a' b', à nombreux interstices; sur lequel se plaçaient les ouvriers et qui devait être remonté à mesure que le travail avancerait. Le goyau d'aérage subsistait jusqu'auprès de ce dernier plancher, dont la surface était, par ce fait, constamment léchée par un volume-d'air considérable et évalué à i o mètres cubes par seconde. La petite quantité de grisou qui aurait pu traverser la plate-forme principale devant être ainsi rapidement balayée par un courant d'air si violent, on s'éclai-
rait avec des lampes à feu nu. Les travaux furent commencés le 5 juin, après qu'on eût constaté que l'étage de 420 mètres seul était noyé et qu'on eût fermé le maîtreplancher. Ils étaient condés aux ouvriers les plus habiles, sous la direction immédiate du sous-ingénieur M. Romieu. Le rehaussement se fit dans de bonnes conditions et, le