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FABRICATION DU FER, DE L'ACIER PUDDLÉ
ET DE L'ACIER FONDU.
et, avec une sorte de spadelle recourbée (fig. 8, PL III),
de cette façon, en effet, toutes les parties de la sole viennent, par suite de la rotation, passer devant le ringard
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il rejette cette scorie contre les bords et au centre de la sole afin de garnir celle-ci d'une façon bien régulière et de lui donner la forme d'une cuvette annulaire; cela fait, il laisse le four se réchauffer et pousse le feu.
Lorsque la température voulue est atteinte, on charge une certaine quantité de battitures, puis des scories de cinglage, et enfin la fonte ; cette charge s'effectue très-vite on lance les battitures et les scories à la pelle et les morceaux de fonte à la main, le tout au hasard, dans le four en mouvement; la rotation répartit suffisamment bien la charge sur la sole. Lorsque la fonte est rouge, on la retourne ; puis quand
la température augmente et qu'elle commence à fondre, on la retourne encore et on la fait tomber ainsi en petits fragments, ce qui active sa fusion. Dès que la fusion est complète, on commence le brassage ; la rotation facilite beaucoup ce brassage, et cela pour plusieurs causes : d'abord elle l'effectue seule jusqu'à un certain point tout le temps que la matière reste bien fluide ; la sole, en tournant, entraîne en effet les couches inférieures du bain qui, par suite de l'inclinaison, tendent ainsi à monter; la pesanteur les fait redescendre sur la surface de la sole, et leur imprime un mouvement relatif en sens inverse du mouvement de rotation de la cuve; la charge roule pour ainsi dire dans la partie la plus basse de la sole ; mais la vitesse de rotation, qui ne dépasse pas trois tours par minute, ne suffit pas à elle seule pour assurer un brassage suffisant, surtout si les matières tendent à devenir pâteuses ; le mouvement propre du four contribue néanmoins à diminuer de beaucoup les fatigues de l'ouvrier qui n'a qu'à poser son ringard sur le fond de la sole et à l'appuyer contre l'ouvreau de la porte de travail en le changeant peu à peu de place et en lui faisant parcourir une ligne un peu inclinée sur le rayon de la cuve ;
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cette rotation remplace le mouvement de va-et-vient rapide que le puddleur doit imprimer à son outil dans le four or-
dinaire. On peut dire qu'entre les mains d'un ouvrier quelque peu habitué à ce genre de travail, le four Pernot supprime, presque complètement le brassage en ce qu'il lui enlève tout ce qu'il a de pénible. Quand le fer commence à prendre nature, il faut éviter que les grumeaux se collent sur la sole ; pour cela,, l'ouvrier remplace son crochet ordinaire (fig. 5, PI. III) par un outil dont l'extrémité aplatie forme une sorte de tranchant élargi (fig. 6, Pl. III) ; en appuyant cet outil contre l'ouvreau de la porte de façon à diriger son extrémité en sens inverse de la rotation, son tranchant, posé à plat sur le fond de la sole, soulève ,onstamment les grumeaux formés comme le soc d'une charrue soulève la terre, et il suffit de le déplacer
peu à peu, pour arriver sans grande fatigue à remettre continuellement les grumeaux en suspension dans la masse fondue.
Au fur et à mesure que l'opération s'avance, le gâteau de fer prend sur la sole de plus en plus de consistance ; rotation ne produit plus de brassage ; elle a simplement pour effet de faire sortir successivement la masse ferreuse du bain liquide pour l'y faire rentrer ensuite, et de la maintenir ainsi à une température élevée et bien égale dans toute l'étendue de la sole. Lorsque le gâteau est formé, on arrête le four ; puis on opère le retournement et le soulèvement du fer dans la partie qui se trouve au voisinage de chaque porte ; l'outil employé est une sorte de ringard tranchant un peu courbé, représenté par la fig. 7, Pl. III. Dès que la partie voisine des portes est soulevée et retournée, on fait marcher la sole de manière à amener une autre partie à la place de la première ; le travail se fait ainsi par secteurs successifs ;